toupour le zooh

Sarkozy, la Justice malmenée

Nicolas Sarkozy et la Justice

 

 

Chacun a compté les tentatives de Nicolas Sarkozy pour réduire la Justice à un simple rôle de bras punitif de l'Exécutif. Tentative de suppression du juge d'instruction – jugé trop invasif dans des affaires financières ; mise au pas des Procureurs, nommés et inféodés en dépit de la séparation des pouvoirs dont se réclame notre Constitution ; espionnage illégal, sur ordre d'un procureur, de journalistes – dont le secret des sources est garanti par la loi sur ordre du Parquet* ; accusations répétées de laxisme des juges, désignés à la vindicte populaire en même temps que s'accroit, de par la volonté politique, le nombre des condamnés et celui des prisons, déjà obsolètes et surpeuplées avant que d'être terminées ( pour le plus grand profit du copain Bouygues) ; sans oublier les tentatives éhontées d'étouffer les Affaires – Bettencourt, Woerth , Karachi etc. : autant de faits connus qui ont marqué l'actuel quinquennat.

 

On peut voter pour Nicolas Sarkozy par fidélité pour une idéologie de droite, fut elle plus bonapartiste que républicaine : se souvenir alors que l'épopée napoléonienne s'est terminé par deux occupations de Paris; et que le second Empire se termina de la même façon, lamentable – avec une dette de guerre considérable, l'amputation du territoire et le triomphe de l'Allemagne – en pire.


On peut aussi voter Sarkozy par tradition familiale ; ou par sympathie pour un discours dynamique, une gestuelle efficace – juste la gestuelle- ; un bagout qui ne s'embarrasse ni de vérité, ni de sincérité, mais qui vise, à partir du sondage du matin, à satisfaire une demande populaire volatile mais un électorat précis, pressé, pressant.


Ainsi sur les marchés d'autrefois s'activaient marchands de vaisselle et de cravates – commerçants honorables – se démenant au milieu d'un cercle de badaudes plus que de badauds, parfois hypnotisées par le battant du bateleur.


On peut aussi oublier le temps d'un vote la République, pousser la Démocratie dans les ombres de l'Histoire, la laïcité sous les tapis de la ploutocratie.


Mais c'est aussi oublier les cadeaux faits aux plus riches aux dépens des plus pauvres des travailleurs ; oublier le train faramineux de l'Elysée – les dépenses les plus considérables de toutes les démocraties occidentales, Etats-Unis compris - ; oublier le Fouquets, le yacht, la Rolley ; l'avion présidentiel à plus de 300 millions d'euros etc.

 

Il a changé, dit-il.


Ne demandez pas plus : qu'on en change !


Mais si vous voulez connaître un jour la vérité sur les Affaires du quinquennat (et des précédents, dont il fut) ; si vous désirez que la Justice exerce ses droits et démêle les écheveaux compliqués de l'argent blanchi ou sali, des caisses noires et des rétro-commissions ; des manipulations illégales de capitaux lessivés au Luxembourg et réapparaissant blanchis et secrets en Suisse,  revenus en France parfois portés dans des valises, si vous voulez connaître la suite de l'histoire, ce « dessous-des-cartes » qui ont coûté des vies, des réputations, qui entachent la réputation de la France, devenue une « République bananière » à la mesure de l'étranger, alors ne votez pas Sarkozy.

 

Pour laisser la Justice exercer ses droits : nos droits.

Par souci de clarté, de vérité : pour rendre à la République ce qui lui fut ôté.

 

La Justice, cette vieille dame, vous désintéresse ?

 

Alors choisissez le bon bulletin : faîtes le par curiosité.


 

                         Demain, " la Justice maltraitée, bafouée, enfin libérée""

 

*Monsieur Guéant a récidivé ce matin en commentant l'affaire du policier mis en examen pour homicide volontaire : empiétant sur les responsabilités du Ministre de la Justice, et se réclamant d'une procédure judiciaire qui n'existe pas dans ce cas précis.

Pour parodier les westerns italiens desannées 70 :

              "Pour à  peine quelques voix de plus"



27/04/2012
0 Poster un commentaire