toupour le zooh

Revendre la dette aux Français ?

Des solutions à la crise ?

 

 

Il semble que pour nos hommes politiques l'exemple doive venir de l'Allemagne.

Il est vrai que, grâce à des produits industriels de qualité- trop souvent surestimés-, à une politique fiscale anti-européenne (par exemple l'augmentation de la TVA d'une part dite sociale), une sous-traitance dynamique vers les pays de l'Europe de l'Est (pour des produits moins coûteux qui regagnent le label « Germany » en repassant la frontière), le cousin allemand est parvenu, un moment, à faire croire qu'il résisterait mieux que d'autres aux dérèglements mondiaux.

L'espèce d'aveuglement des dirigeants allemands, qui peuvent croire qu'ils pourront, seuls et isolés, se tirer d'affaire – quand ils oublient la situation particulière d'un pays sans jeunesse, sans avenir professionnel pour de nombreuses femmes, et dont la moitié de la population est âgée et ...riche (enfin plus riche que les moins de 40 ans), ne pourra pas durer : avec l'écroulement du pouvoir d'achat des états voisins étranglés par les plans d'austérité et qui sont pour une part importante leurs clients, la santé de l'Allemagne est problématique.

 

Il est encore heureux que dans leur ignorance ou leur mansuétude certains pays voisins, victimes de l'occupation allemande dans les années 36 à 45 n'aient pas encore réclamé le dédommagement qu'ils sont en droit de recevoir(1). Il n'est pas exclu que des associations ou/et des particuliers y pensent. On assisterait peut être alors à un mouvement de solidarité qui manque actuellement à ce peuple généreux.

 

Pour revenir à un exemple plus éloigné dans l'espace, mais plus cohérent, de solution solidaire à la crise mondiale – qui n'est pas une crise économique mais une crise financière organisée par des imbéciles qui jouent avec l'avenir comme un gosse de 4 ans avec un jeu de dés-, je crois qu'il faut se tourner vers le Japon.

Car voilà le pays le plus endetté du monde – plus de 200% du PIB (mesure qui vaut ce qu'elle vaut)- et qui se retrouve avec un triple A des agences de notation.

Le secret – car il y a un « secret » - c'est que la dette de l'état a été verndue, sous forme d'obligations- vous savez ces faux billets qu'achète la Chine aux USA, histoire de tenir ce pauvre géant dans ses pinces de crabe – aux Japonais eux-mêmes.

Si bien que la dette de l'Etat japonais appartient aux Japonais, qui sont l'Etat.

Cela paraît simple. Simple et juste. Ce qui explique que le Japon puisse emprunter sur les marchés internationaux à des taux faibles – comme si il n'y avait pas de dette japonaise.

 

On peut imaginer qu'une solution progressive puisse être trouvée en France, les Français ayant un des taux d'épargne les plus élevés du monde (sans compter les réserves d'or des particuliers). L'état rachèterait à bas taux (il faut en profiter) les obligations françaises émises à l'étranger et les revendrait en France à des particuliers avec des intérêts un peu supérieurs au taux des livrets A (dont le matelas est, parait-il, important) en reportant les versements à plus tard. Pour ce qui est des entreprises intéressées par ces obligations, des allègements fiscaux pourraient être imaginer qui permettent de les moduler sur plusieurs années.(2)

 

Il va sans dire que les banques ne toucheraient aucun bénéfice de ces transactions : elles y gagneraient en image, le gouvernement en popularité, et les Français, outre l'intérêt versé, en indépendance.

(1) il me semble même avoir vu des chars allemands en Tchécoslovaquie dans les année Dubcek

(2) il ne s'agit pas te TOUT racheter  : simplement une part qui nous permettrait à nouveau une certaine marge de manoeuvre



20/08/2011
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