toupour le zooh

Les grandes manoeuvres

Rassembler vers le centre et à gauche ? Nicolas Sarkozy le peut-il ? est-ce simplement une manœuvre stratégique ?

 

-         à la réflexion, il se peut que Nicolas Sarkozy veuille vraiment rassembler. C'est son intérêt. Mais le succès de son élection n'est pas du comme il le croit à une adhésion raisonnable à un programme. Il n'est que la résultante de plusieurs facteurs dont certains ne dépendent pas de lui, ni de sa capacité à mobiliser, ni de ses propositions. La conjugaison de vieillissement de la population (qui explique statistiquement à elle seule l'écart de 3 % des voix), du transfert des voix d'extrème-droite « classique » (vote Le Pen) s'appuyant essentiellement sur la peur, la volonté sécuritaire, et la tendance très populaire de croire que des médiums, sortes de personnages charismatiques du type « sauveur » peuvent tenir dans leurs mains toutes les solutions –les discours de Sarkozystes sur la toile tiennent plus de l'incantation et de la foi que de la démonstration raisonnable- montrent bien qu'il n'a pas été élu sur un programme, mais avec un programme. C'est l'histoire très ancienne du frontalier à bicyclette et des douaniers.

-         Le problème, c'est qu'il peut rassembler des représentants du centre et de la gauche « ralliés » ; mais leurs électeurs ?

 

Mais il peut aussi, c'est plus le genre de la maison, à nouveau lever un écran de fumée : l'illusionniste qu'il est le fait fort bien, bien suivi par des troupeaux médiatiques, à la fois chiens et moutons. Il faut occuper les médias et leurs clients-citoyens jusqu'aux élections , citoyens qui devant l'urne confondront facilement consultation avec concertation. Le va et vient des « consultés » donne l'illusion d'une démarche démocratique : jusqu'où ira-t-elle. Peut-on sans danger –Raffarin n'est pas loin- croire qu'on a quitté de domaine du message publicitaire-entre cocotte minute SEB des années 70 et la pub actuelle pour le NEUF, entièrement au second degré, ou l'imaginaire se confond à ce point avec la réalité qu'il en devient un morceau, une sorte d'extrait- Message publicitaire, où l'agitation, une fois encore, servirait d'ersatz d'action, où l'illusion s'entretiendrait de son illusion (n'oublions pas Nicolas Sarkozy et son miroir…je ne reviendrai pas sur les personnages, mais nous sommes en plein conte…décallé) : qui va sortir du chapeau du futur président ?

 

Peut-être tout simplement un lapin.



15/05/2007
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