toupour le zooh

Le bilan 2009 de Nicolas Sarkozy en Alexandrins 2 (la suite)

De Copenhague à la carbonisation de la taxe


Il discourt : il enfume. Et sur son escabeau

il nous promet le temps demain : il fera beau.

Les pauvres auront soleil bientôt et puis la pluie.

Notre marquis perché nous évite l'ennui.


Bien sûr, il donne aux riches. Mais aux pauvres, il promet !

L'espoir ainsi fait vivre. Et ce n'est pas l'argent

qui ferait le bonheur de tous ces indigents !

Il vaut mieux qu'ils s'en passent, l'argent ? un entremet!


Laissons le donc à ceux qui en font des affaires

et partageons plus tard ce qu'ils auront gagné

par une fondation, conférences et tournées :

le retour d'ascenseur, les bénefs de la guerre.


L'argent : un océan qu'on noie dans la misère!

Il vaut mieux le garder pour ceux qui, privilèges

obligent, en savent profiter. Le pauvre le perd

à trop le dépenser. Il en ferait...que sais-je ?


Le RSA suffit : un pied à l'étrier

pour le chômeur, un pied. Le patron aura droit

à la tenue complète, plus le cheval : on sait

qu'en ce monde, ce sont les riches qui créent l'emploi.


Ainsi en Sarkozie s'en vont les privilèges

On essaie de placer le fils, le neveu, la maîtresse,

on s'arrange avec les parrains, les amis,

on ramasse, droite décomplexée, qu'on nous dit,


comme une horde de chiens, une bande de hyènes,

bénéfices et prébendes, sans honte, et l'on traîne,

dans un jouet d'avion, de palaces en palaces,

en faisant croire que...mais, s'il vous plaît, de grâce


N'allez pas croire que de tant de trucs et d'artifices

vous pourrez longtemps encore tirer bénéfices

Tant d'erreurs, de mensonges, et tant d'actions cachées,

de non-dits et d'abus, de contre-vérités.


Déjà Copenhague est un four : vous aviez cru

que, par quelques grimaces, un mouvement d'épaules,

allait, au Danemark, vous donner le beau rôle

Patatras ! Mais personne n'est dupe : on a vu


fondre le personnage : la marionnette enfin

sort de son emballage, l'enfant de son couffin !

La France était petite : elle se fait minuscule

lorsque son Président tombe dans le ridicule!


D'un coup d'ailes au Maroc, comme une consolante,

à l'ombre des palmiers, avec votre élégante

moitié, vous pensiez comme dans une fuite

oublier camouflets et échecs. Mais la suite


Est pire encore : le Coseil Constitutionnel

recale la taxe carbone, la belle usine à gaz :

prélever de l'argent et le redonner tel

un magicien-farceur, voilà l'idée de base.


Personne n'y croit, pas même les vieux Sages

Un tour de passe-passe pour sauver la Planète ?

Le jeu du Bonneteau en plein dans les mirettes ?

Taxer, ça c'était sûr. Rembourser : un mirage.


Ainsi le Prince, je dis le Prince : le Roi d'un É-

-tat bananier, sur les ruines d'une République,

bouffée comme un fromage par une bande de Piedsnicke-

lés, s'enfonce dans le Vain, le Rien. La vanité


a cela de solide, on sait où elle mène.

Elle part de pas grand chose qu'on grossit comme un boeuf

L'illusion dure un temps. Et le bon La Fontaine

aurait fait une fable, le sujet n'est pas neuf.




01/01/2010
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