toupour le zooh

Des cigarettes pour nos enfants

Atterrant !

 

 

D'une émission du matin sur France Inter à propos du tabac, je suis sorti atterré.

Non pas que l'émission fût mauvaise ! Non pas non plus que les intervenants fussent incapables ou antipathiques, comme cela arrive. Le journaliste qui menait les débats était lui-même tout à fait efficace et, comme parfois sur France Inter, supportable.

Ce qui m'a surpris d'abord, puis atterré, était la démission consentie, assumée, réclamée même, par le ministre de la santé présent sur le plateau, et dont je ne me souviens pas du nom, que j'aurais pourtant pu retrouver facilement sur le net, mais non !

D'un abord sympathique, le ministre* ! Et une voix qui d'emblée attirait la compréhension : calme, posée, un timbre de baryton léger, une diction à calmer les maux de tête. Ou le mal de dents. Pour le reste…

On dissertait donc du tabac, et notamment de l'addiction croissante des enfants (j'y comprends les adolescents, que je comprends moins bien sans le y) pour la tabagie.

 

Il était question des cigarettes made in Pays-Bas (qui empoisonnent déjà la vie de nos enfants avec leurs drogues soi-disant douces cultivées légalement dans des caves et sur des terrasses) qui viennent de faire leur apparition sur le marché français, distribués par des buralistes subventionnés par l'Etat, par une entreprise où l'Etat doit avoir encore deux ou trois sous, cigarettes qui ont ceci de particulier et c'est là qu'est le scandale : elles sont uniquement fabriquées pour les enfants, puisqu'elles sont parfumées aux bonbons, chocolat, fraise et autres parfums liés au monde de l'enfance.

« Que peut-on faire ? » demande le journaliste. 

« Que peut-on faire ? » demandent les auditeurs.

La réponse de notre sympathique ministre est directe, simple, et prononcée d'une voix onctueuse (qui me fait penser à celles de certains curés de mon enfance, mais j'en ai connu aussi d'autres, heureusement) :

« Rien »

Et de partir dans une démonstration imbécile qui peut se résumer à ceci : on ne peut pas, on ne peut plus, on ne peut rien, c'est l'Europe.

C'est donc l'Europe du cancer subventionné, de l'apprentissage de l'addiction au tabac pour les enfants. Plus : c'est l'Europe de l'impuissance des politiques, du laisser-faire et du laisser-aller pour plus de fric : la maladie, comme les accidents d'autos, comme la pollution, (et tous leurs contraires) ne sont-elles pas comptabilisés dans le PNB ?

 

Il faut savoir ce qu'on veut : si lutter contre les marchands de poison européens nous oblige à payer des amendes (encore que, le principe de précaution européen nous met à l'abri des sanctions, on peut au moins l'imaginer), payons les ! Qui dit que l'amende sera plus coûteuse que l'empoisonnement programmé et marchand de nos enfants. Payons pour les procès (qui peuvent durer) pour les avocats, pour les condamnations ! Que tous les pays d'Europe nous rejoignent : que restera-t-il, devant cette coalition politique de ces petits malfrats de fabricants de bonbons-à-tuer ? Qu'on force leurs propres enfants et petits enfants à fumer leur saloperie !

On ne peut rein leur reprocher : ce sont des marchands, ils fabriquent ce qui se vend.

Mais entendre un ministre de la santé dire qu'on ne peut rien pour sauver ces enfants est un scandale !

Il est un moyen, individuel, et collectif, de lutter contre ces empoisonneurs.

Je suggère, comme je l'ai fait lorsque j'ai surpris mon fils de 11 ans avec son premier paquet de cigarettes acheté au tabac du coin, de passer chez le dit débitant et de le menacer de porter plaine à la gendarmerie pour vente illicite de produit toxique à un enfant. Celui de mon bourg a repris le reste du paquet, me l'a remboursé et, certainement, a réfléchi à se méfier des enfants porteurs d'une commission pour papa ou le grand frère. Au moins pour un temps.

Je suggère donc à tous les parents, et association de parents, et associations de consommateurs, de passer dans les bureaux de tabac régulièrement, au besoin en pratiquant le « testing », mot à la mode qui désigne l'achat par « témoin-piègeur », afin de mettre en place une époque d'insécurité pour les vendeurs. Le temps qu'ils réfléchissent et que notre si peu entreprenant ministre dit « de la santé » définisse une riposte légale à cette entreprise d'empoisonnement par des produits d'origine étrangère, distribué sur le sol national avec l'aide de services associés et soutenus par l'Etat.

Dont il est le représentant.

 

Impossible de me souvenir du nom de ce monsieur. C'est peut-être aussi bien.


NB

j'ai retrouvé le nom du personnage, Xavier Bertrand, actuel ministre (?) de la (mauvaise) santé; et ce grâce" à l'efficace gentillesse de France-Inter, à qui j'avais posé la question."Mais quel est le ministre de ? je ne suis pas bien sûr que ce soit le ministre? " Mais si!



23/12/2006
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