toupour le zooh

Chômage : vraiment une baisse ?

Fin du chômage

 

 

 

Sous le titre «  Et si le plein-emploi n’était pas utopique , l’Est républicain nous offre sur une double page un excellent article qui interroge – et c’est le but.

Aussi me suis-je interrogé, à la suite du déferlement d’information – je devrais dire de communication - qui a fait suite à la publication des dernières statistiques sur le chômage, chiffres trop optimistes à l’appui pour un lecteur sceptique comme je le suis.

 

 

 

Honnêtement, l’article de l’Est Républicain possède assez d’informations pour, si on veut bien les compléter, donne un tout autre aspect à la désinformation des grands médias.

On peut se demander si les informations contenues dans la double-page n’ont pas été distillées à petite dose pour aiguiller une lecture différente des résultats claironnés par l’instrumentalisation gouvernementale.

Voici 

Décomposons l’information :

-graphiques à l’appui, baisse en un an du chômage de 183 000 donc un bilan positif nombre de nouveaux chômeurs /nombre d’emplois nouveaux.

- Dans un petit encart à droite, sous le titre « la mauvaise nouvelle » l’information suivante : 59 000 personnes de plus concernées comme non chômeuses pour des raisons diverses

 

Bilan : 183000 – 59000 = 124 000 chômeurs en moins

sois 30 % de moins qu’annoncés précédemment.

Premier bilan : les chiffres officiels mentent-ils ?

 

 

 

Continuons

Dans la deuxième colonne de la page de droite, en bas, cette information sous le titre « Pourquoi ça baisse ? », cette piste :

« La population de 20- 60 ans augmente moins vite qu’il y a 10 ans. Il faut (actuellement) 100 000 créations pour diminuer le nombre de chômeurs au lieu de 250 mille dans les années 200-2015

Malheureusement, cette baisse n’est pas chiffrée même en pourcentage que je suppose à 1 % par tranche de 100 mille ou 250 mille suivant l’époque.

Logique, s’il y a 3 chômeurs, si l’un retrouve un emplooi, la baisse est de 33 %. S’il n’en reste que 2 et que l’un retrouve du travail, la baisse est de 50 % soit presque 2 fois plus rapide.

Dommage.

 

 

 

Mais la piste conduit à consulter les statistiques de l’INSEE sur son site, et la pyramide des âges actuelle, avec, cerise sur le gâteau, une barrette mobile pour étudier les tranches d’âge à la loupe.

Où il apparaît ceci :

 

-les 20/39 ans représentent actuellement 15,260 millions de personnes

- les 40/59 ans 16,810 millions de personnes

soit une différence de 1,500 million de personnes, dont une partie non négligeable (environ 70% INSEE) présente sur le marché du travail 20 ans auparavant, au début de ce siècle.

La population active n’a cessé de décroître, en même temps que la pyramide des actifs décroissait par le haut en fonction des dates de mise à la retraite.

Le nombre de chômeurs continuera à décroître aussi avec la baisse de natalité, donc moins de demandeurs d’emploi dans les tranches inférieures.

D’où la situation actuelle et l’embellie, toute artificielle, de l’emploi en France.

 

 

 

Avec en corollaire moins de frais d’éducation, de formation etc : c’est ce qu’a connu l’Allemagne depuis 1972, ce qui explique son faible chômage et son économie de Maison de Retraite.

CQFD

 



15/02/2020
0 Poster un commentaire