Ces gens-là n'ont pas de honte
Ces gens-là n'ont honte de rien
Drucker, tel qu'en lui-même, à la télévision ce dimanche ou « comment la télévision s'est sclérosée autour des mêmes têtes -et leurs enfants et petits-enfants- pendant 40 ans (pour certains, 60 ans!)
Rien à dire : la tristesse noyée dans la bêtise.
Un jour le Président, le dimanche d'après l'un de ses sbires, ministre, secrétaire d'état ou un quelconque second couteau, le dimanche d'après une chantonneuse, qui se dit artiste, évidemment femme actuelle du Président- on a les Républiques bananières à domicile – le tout au milieu de la même cour glapissante, souriante, frétillante, cireuse de pompes et lécheuse de potes. A s'admirer, s'encourager, se soutenir, d'amalgamer, se vouvoyer puis, dans la même phrase, se tutoyer, compatissante, désolante, satisfaite de ses compromissions, de ses bassesses, de ses envies, de ses jalousies.
A se promouvoir, du sein, de la croupe, du bon mot (?), du sourire à l'orthodontie soignée.
Ces gens-là n'ont pas de honte.
Ces gens-là n'ont honte de rien
Entendu ce soir un sénateur qui va proposer que les pertes boursières soient légalement remboursées par le fisc sous forme d'avoir fiscal. Et d'expliquer que les « petits » actionnaires sont des gens modestes qui n'ont pas mérité de ceci ni de cela.
Les gens modestes n'ont pas d'argent placés en bourse, les gens modestes ne paient pas d'impôt direct, ou peu (qui est trop!). Les plafonnements qu'il indique dans sa démonstration -25 000 euros d'actions -sont significatifs : il s'agit bien de rembourser, avec l'argent des contribuables -qui n'ont pas joué en bourse- les coups de poker d'actionnaires qui ont pris les banques pour un casino. Et il faudrait rembourser ces joueurs avec l'argent des citoyens même très modestes (même les pauvres paient la TVA!)
De qui se moque le sénateur? (certainement intéressé personnellement par cette manoeuvre malhonnête.
Ces gens-là n'ont pas de honte.
Ces gens-là n'ont honte de rien
Bernard Accoyer qui prend le TGV Paris-Strasbourg débarque à la gare d'arrivée pour monter dans sa voiture de fonction, venue à vide pour le convoyer jusqu'au Parlement européen.
Il n'a pas démissionné.
Ces gens là n'ont pas de honte
Bernard Tapie va toucher 45 millions d'euros pour préjudice moral, indemnité décidée hors tribunal par un arbitrage privé. Cette somme, payée par le contribuable, nette d'impôts, est la plus forte indemnité pour préjudice moral versée en France ( à titre d'exemple, l'indemnité reçue par la veuve d'une des victimes de l'amiante est de 25000 euros)
Ces gens-là n'ont honte de rien.
Christian Estrosi est maire de Nice, député, président de la communauté d'agglomération Nice-Côte d'azur, président du Conseil général des Alpes Maritimes, vice-président de l'UMP. Il touche des indemnités pour chacun de ces postes et cumulera les retraites. Il songe, sans trop se presser, à démissionner de l'un de ses mandats.
Mais conseille à Patrick Devedjian, au autre cumulard , président de l'UMP et nommé récemment ministre du plan fantôme de relance de Sarkozy, Maître du Monde, d'abandonner au moins l'un de ses mandats : « Secrétaire général de l'UMP, c'est un job à plein temps »
Ces gens là n'ont pas de honte.
Ces gens-là n'ont honte de rien.
Télévision
Sur la deux, sont invités Michel Sardou et son fils qui « triomphent » dans une pièce de boulevard écrite pour eux par un ami.
Outre qu'il commence à y en avoir marre de voir des arbres généalogiques entiers plantés à demeure à la télévision (ce qui explique en grande partie sa médiocrité), outre que le dialogue -passe moi le sel, je te passe les concombres- est un sommet dans l'art de cirer les pompes et de renvoyer les ascenseurs, je ne vois pas ce que viennent faire là les deux zigotos.
2 « où »:
Ou bien la pièce est guettée par un four exceptionnel, auquel cas qu'on nous explique qu'en raison de la crise qui touche aussi le théâtre, et pour préserver des emplois, il faut « sauver les Sardous ».
Ou la pièce marche très bien et dans ce cas, il n'y a pas besoin de sauver les soldats Sardous, et les quelques minutes de « culture », fut-ce du théâtre de boulevard, parfois excellent, auraient pu être utilisées pour promouvoir un spectacle sans les Sardous.
Qui viennent là pour faire leur promotion sur un service public, à leur service!
Ces gens-là n'ont honte de rien.