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une situation pré-révolutionnaire

Une situation pré-révolutionnaire

 

La situation politique de la France est explosive : on a vu s’allumer la mèche en hiver. Elle s’éteignit. Rallumée avec le CPE, il a fallu la couper : les pavés sont restés sous Paris-Plage. Mais la braise couve  sous la cendre réchauffée des « affaires ». Le citoyen ne croit plus que le politique peut garantir la stabilité.

La situation économique est à peine moins inquiétante : délocalisation par ci, non-remplacement des départs en retraite dans le privé comme dans le public, stagnation des salaires sur fond de misère sociale : la mondialisation ne fait rêver personne, sauf les (très) riches. Le salarié ni l’entrepreneur ne comprennent une situation d’un monde rendu à l’anarchie économique du 19ème siècle.

La situation sociale empire : malgré la baisse du chômage, l’emploi se raréfie, le nombre de pauvres augmente, les subventions d’aide baissent, les associations caritatives s’épuisent à suppléer les carences de la collectivité. Le chômage déguisé ne trompe plus personne. On ne sait plus de quel côté de la statistique vont tomber nos enfants : chômeurs ou rmistes. Ou Sdf ?

 

Scandales et déceptions, arrogance et impuissance du pouvoir, les français, entre désespoir (ça va mal) et fierté (et pourtant, on s’accroche), entre rire et larmes, se disent en souriant d’un air désabusé :

« Ca va péter ! »

On peut se demander pourquoi, dans une situation qui n’est pas sans rappeler les années 88/89 – je veux parler des années 1788/1789 -, situation financière de l’état plombé hier et aujourd’hui par le remboursement de la dette, aristocratie arrogante et coupée du peuple (que son devoir féodal ou d’élu oblige à protéger), scandales du collier de la reine et des stocks-options ; quand tous les signes d’une déliquescence d’état miné par les lobby, l’impuissance calculée des hommes politiques, les intérêts contradictoires de minorités perverties par leurs problèmes propres, alors que se creusent les fossés, qui sont devenus autrefois des fosses  puis de hécatombes lorsque les trous furent remplis, on peut se demander pourquoi « ça ne pète pas » ?

 

 

A l’aube de la révolution française du XXIème siècle qui n’aura pas lieu, le soleil ne se lèvera pas, d’autrefois sanglant, sur une France nouvelle, appelant à nouveau au renversement des puissants, à l’instauration d’un désordre enfantant un nouvel ordre, au rejet d’une classe politiquo-médiatico-économique  autiste et coupable : la France, trop vieille, avec plus de la moitié de la population de plus de 47 ans, n’a plus les moyens de jouer la Révolutionnaire.

Les pétards sont bien mouillés pour des enfants trop peu nombreux.

Et les politiciens sont de mèches avec les fournisseurs, tous marchands d’armes ou de pétrole


18/07/2006
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