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Sarkozy condamné par la morale chrétienne

Sarkozy, condamné par la morale



Les derniers sondages sur la Présidence de Nicolas Sarkozy présentent des résultats intéressants et, d'un certain point de vue- au moins le mien – amusant.

La baisse est importante et permet de réfléchir au slogan de la campagne : tout est en effet possible.

Le détail indique une baisse importante chez les personnes âgées et dans un autre ordre d'idée, des catholiques. Or, on l'a bien vu lors de son intronisation comme chanoine et la reception au Vatican qui a suivi, notre Nicolas national n'hésite pas, dans un excès de pharisianisme qui fait partie de sa personnalité – je veux dire par là qu'il fait les gestes et respecte les rites du pouvoir sans en avoir réfléchi la portée et l'implication profondes -, à renchérir sur le rôle de la foi salvatrice et la place éminemment prééminente du clergé sur les laïcs, des soutanes sur les enseignants de la République : les enfants de Marianne livrés aux chiens noirs du clergé.


Cette gesticulation pharisienne n'a pas échappé aux partisans de l'Ordre et les fidèles, éclairés ou non, mais sincères, de la foi chrétienne.


Ceux là peuvent pardonner aux politiques qui promettent plus qu'ils ne tiennent : l'habitude est ancrée si fort dans les mentalités, et ce depuis bien avant la démocratie. Ils peuvent feindre d'ignorer les malhonnêtetés, qu'elles soient financières ou matrimoniales, les détournements et débordements, les mensonges même. N'allez pas croire que tous ils étaient dupes du petit homme qui d'un coup d'épaules, et d'épaulettes, annonçait qu'il irait chercher la croissance avec les dents. N'allez pas croire que tous ils étaient convaincus que la sécurité reviendrait avec un Président qui n'aavit pas su, ministre, arrêter les mouvements des banlieues et qui même, par besoin d'insécurité, les avaient provoqués. N'allez pas croire non plus qu'ils imaginaient les retraites augmentées, la croissance revenue, les enfants et petis enfants au travail : ils avaient déjà entendu le même son de cloches tant de fois!


Mais tous ils espéraient, contre tout bon sens -mais c'est cela qui distingue l'espérance de l'espoir – que le petit homme - parce que c'était un homme, que pour certains, il était bon catholique (on l'avait vu à l'enterrement de l'Abbé Pierre), qu'il avait aussi le verbe d'une sorte de prêcheur comme ils en ont connus, que certains connaissent encore,du haut d'une chaire, appelant à la concorde (Ensemble) pour un monde meilleur (tout esrt possible)


Ah, ce « possible »!!


La déconvenue est... venue: pas tellement la hausse du coût de la vie, ni le tassement des retraites; pas tellement les erreurs, les tatonnements, les mensonges et les marche-arrières; pas tellement les errements, ni le manque de résultats. Pas seulement.


Surtout ceci:


Que le Prêcheur, que le Prophète de ce « possible », ce petit homme, ait mêlé sa vie privée à sa vie publique. Dont les français se font, MALGRE TOUT, une haute idée.

Qu'il ait, prêchant au Vatican, désacralisé la rencontre en promenant sa cour, sa maîtresse et son bouffon. Les rois de France n'osaient pas, ou s'en cachaient. Et ils n'avaient pas de portable pour téléphoner devant le Pape.

Qu'il ait, ostensiblement, montré sa fascination pour le luxe et l'argent, quand les Evangiles la dénoncent.

Qu'il ait fréquenté des riches, enrichis de quel travail, si ce n'est celui que l'Evangile exècre, le travail des autres, et des revenus de l'argent, que les Evangiles condamnent.

Tout cela ne passe pas, car, comme Nicolas Sarkozy le rappelle, nous sommes , nous Républicains français, et c'est là qu'est la différence de « civilisation » , des descendants, encore proches (la moitié de la population française a été au catéchisme), du catholicisme (et pas du christianisme anglo-saxon).

Et ce que nous pardonnerions peut-être à un athée, à un indifférent religieux, à un chrétien qui n'afficherait pas à tout bout de champ ses convictions religieuses, nous ne sommes pas prêts à l'accepter d'un personnage qui se dit catholique, et se comporte comme une sorte d'empereur romain, morgue, argent, mensonge et vie dissolue comprise.

Ce que certains pardonnaient à Mitterrand, ce prince de la Renaissance; à Chirac, vestige radical-socialiste (c'est un compliment) de la IIIème République; à Giscard, fantôme moderniste d'un XVIIIème révolu, ce que les Français en général comprenaient, sinon absolvaient (on l'a vu avec l'affaire des diamants), ils ne le pardonneront pas à Nicolas Sarkozy : Tartuffe est moins fréquentable que Médicis.


Jésus, chassant les marchands du Temple et rendant à César ce qui est à César, fonda notre démocratie laïque et notre méfiance de l'argent-roi.

Nicolas Sarkozy devrait s'en souvenir.



16/01/2008
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