toupour le zooh

S'indigner

S'indigner deviendrait-il à la mode?

Je me pose la question.

Il y a tant de raisons de s'indigner.

 

Par exemple, quand je relis ceci, qui en quelque sorte la substantifique moelle d'un discours de Nicola Sarkozy, il n'y a pas si longtemps.

Dans une République vertueuse, un tel tissu de mensonges mériterait la comparution devant un tribunal.

Pour mensonge par personne dépositaire d'autorité publique, détournement de sens (tromperie intellectuelle), abus de biens sociaux (détournement des voix de la société à des fins personnelles !) et j'en passe...

 

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Finance : relisons le discours de Toulon ! 28 septembe 2008

 

 

 

«On a financé le spéculateur plutôt que l’entrepreneur. On a laissé sans aucun contrôle les agences de notation et les fonds spéculatifs. On a obligé les entreprises, les banques, les compagnies d’assurance à inscrire leurs actifs dans leurs comptes aux prix du marché qui montent et qui descendent au gré de la spéculation. On a soumis les banques à des règles comptables qui ne fournissent aucune garantie sur la bonne gestion des risques mais qui, en cas de crise, contribuent à aggraver la situation au lieu d’amortir le choc. C’était une folie dont le prix se paie aujourd’hui ! […]

L’idée de la toute-puissance du marché qui ne devait être contrarié par aucune règle, par aucune intervention politique, cette idée de la toute-puissance du marché était une idée folle. L’idée que les marchés ont toujours raison est une idée folle. […]

Et qui pourrait admettre que tant d’opérateurs financiers s’en tirent à bon compte alors que pendant des années ils se sont enrichis en menant tout le système financier dans la situation dont il se trouve aujourd’hui ? Les responsabilités doivent être recherchées et les responsables de ce naufrage doivent être sanctionnés au moins financièrement. L’impunité serait immorale. […]
 
… ne rien faire, ne rien changer, se contenter de mettre toutes les pertes à la charge du contribuable et faire comme s’il ne s’était rien passé serait également une erreur historique. […]
 
En ces circonstances exceptionnelles où la nécessité d’agir s’impose à tous, j’appelle l’Europe à réfléchir sur sa capacité à faire face à l’urgence, à repenser ses règles, ses principes, en tirant les leçons de ce qui se passe dans le monde. L’Europe doit se donner les moyens d’agir quand la situation l’exige et non se condamner à subir. […] 


Nicolas Sarkozy, Président de la République française, Discours de Toulon, le 25 septembre 2008."

 

 

merci à Paul Jorion  (sur son site et celui dee Marianne 2)

tous les discours de N. Sarkozy sont sur le site de la Présidence de la République



01/01/2011
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