toupour le zooh

PUNIR LA SYRIE ?

 

Punir la Syrie ?

 

L'opération montée conjointement par la France et les Etats Unis d'Amérique pour "punir" la Syrie, (dixit François Hollande, amène à s'interroger sur plusieurs points.

Le premier concerne le choix du verbe "punir". Outre qu'il est difficile de punir une entité protéiforme - que ce soit la Syrie en temps qu' Etat, ou comme communauté -les Syriens seraient à la fois coupables et victimes- ou en temps que gouvernement - alors il faudrait viser les membres du gouvernement, décideurs, familles, biens -, chacun sait qu'on ne peut punir que les personnes punissables,(j'entends par là les personnes qui sont convaincues que les principes moraux dépassent leurs intérêts personnels, communautaires et, dans ce cas, que la faute morale- et politique, l'utilisation d'armes chimiques étant interdite par des accords internationaux depuis les années 90 - passe au-dessus de l'intérêt de l'Etat).

 

La seconde question concerne évidemment le bien fondé de cette punition. On a vu la prudence des Royaumuniens, pourtant embarqués car trompés (et trompant) tant de fois, trimbalés depuis le début de la Guerre Froide par des services secrets noyautés par les Soviétiques puis manipulés par la CIA , les Services secrets étatsuniens.

On s'interrogera alors sur la précipitation de François Hollande à s'embarquer dans un galère où la France paraît être le poisson-pilote - armé d'une conviction toute moralisatrice - d'un requin autrement armé et avec d'autres motivations que simplement morales.

Je dis "précipitations " car le rapport des experts n'a pas encore été rendu (il faudra 15 jours) : à quoi sert-il alors de les envoyer si c'est pour ne pas prendre en compte leurs conclusions. Il paraît évident que les seules sources prise en compte sont ceux des Services Secrets, dont on connaît (mal) les motivations mais dont on sait qu'elles ne se placent jamais dans le registre improbable de la moralité, fut elle internationale. 5 siècles de diplomatie et d'espionnage, sans compter les expériences malheureuses et récentes l'ont montré.

 

La troisième interrogation - qui peut paraître plus légère amis devrait préoccuper la presse dont le rôle dans cette affaire est atterrant - concerne les coûts. A une époque où il semble qu'il doive falloir réduire le budget de l'Etat, ni l'inconséquent Sarkozy - et son premier fumistre Fillon -embarqué dans le désastre lybien pour des raisons qu'on devine, ni le raisonnable Hollande - et son imperturbable Hérault d'arme - ne semblent se soucier du coût de telles opérations qui, contrairement à l'opération malienne, ne relèvent pas de la sécurité nationale ni d'un quelconque traité d'aide militaire. On peut se demander où pourraient être dépensées- éducation, santé, sécurité etc - les sommes engagées pour sauver un principe moral dont on sait très bien qu'il n'a de valeur politique que dans un cadre spécifique - qui reste à définir : car pourquoi interdire les produits chimiques, et non les balles, les bombes à fragmentation, les mines antipersonnel, qui visent plus souvent les civils quel les militaires (bien souvent des civils appelés sous les drapeaux).

 

 

 

La dernière- je m'arrêterai là - concerne l'efficacité d'une telle opération.

 

Militaire ?

peu y croient : quelques avions, une base de lancement, un terrain d'aviation, un ou deux palais, cela ne va pas arrêter la guerre civile.

Politique ?

le gouvernement syrien est soutenu par 2 des 5 membres du Conseil de Sécurité de l'Onu, le "machin ", impuissante, et même si les Chinois font le dos rond - pour des raisons mal définies -, la Russie de Poutine, toute paralysée qu'elle est dans ses actions visibles, reste aux côté de Bachar El Assad, au nom d'une stabilité de la région. les Etats arabes de la région, pourtant bien armés, ont renoncé à intervenir dans un conflit interieur où s'affrontent leurs prpres intérêts, en terme parfois contradictoires.

Morale ?

j'ai déjà évoqué cet aspect de la question.

Economique?

A part vendre des Rafales et autres gadgets produits par le complexe militaro-industriel national, je ne vois pas l'intérêt pour notre économie. Bien sûr chacun sait que l'Empire Matra puis Lagardère fut bâti sur le succès de l'Exoset français qui a coulé, pour l'Argentine un croiseur anglais. Mais quel exploit faudra t-il à nos aviateurs et marins pour vendre avions et vedettes furtives ?

Prestige ?

bof !La réussite d'une Sécurité Sociale par répartition pérenne aurarait une autre gueule et une influence plus positive sur le reste du Monde ...

 

Enfin, un dernier point : quand on sait l'efficacité des satellites pour tout ce qui concerne les cultures, l'état des fôrêts, la surveillance des routes maritimes et même la transmission des émissions plus futiles - internet, télévision , teléphone - comment se fait-il qu'il n'y ait pas, depuis le début du conflit syrien, un ou plusieurs satellites qui surveillent la zone (plutôt que les plantations de caféiers) ? On saurait alors d'où sont partis les tirs de produits chimiques.

Qui trompent-on ?

Et pourquoi ?

 

Mais ces satellites de surveillance existent peut être...



31/08/2013
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