toupour le zooh

Monsieur Guéant et le "n'importe quoi"

La grève des employés de la Brinks dans les aéroports est symptomatique du "n'importe quoi" qui règne un peu partout-

-voilà des employés sous-payés : personne n'a dit le contraire , pas plus leurs patrons que les responsables politiques, même de droite

-voilà des passagers "pris en otages" : expression à peine exagérée quand on pense que certains otages français sont prisonniers depuis des mois, alors que ces "voyageurs'" voyagent avec à peine une heure de retard (de plusieurs voyages aériens hors métropole, mon estimation est que nous sommes "pris en otages" en moyenne de 2 à 3 heures dans les aéroports, faute d'une organisation adéquate et d'une signalisation intelligente)

- voilà des organismes dits de sécurité, certains habilités (de la Brinks), d'autres non (les "jaunes" venus remplacer leurs collègues), assurant la fouille des passagers avec toutes les précautions farfelues que nous connaissons ( je connais un passager qui a passé dans les deux sens de son voyage exotique deux fois un cuter sans s'en rendre compte pour finir par le donner ...à un douanier !). Et personne pour nous dire au nom de quelle loi nous pouvons être fouillés par un employé d'une entreprise privée (je croyais que la police ou la gendarmerie, les douanes peut être ? c'est la porte ouvert au Grand "n'importe quoi)

-voilà des personnels assermentés de l'Etat qui viennent remplacer des employés d'entreprises privées : qui va les payer ? soit les contribuables, soit les entreprises.


Dans le premier cas, les entreprises ont intérêt à geler la situation (elles le font) car d'un côté elles ne paient pas les grévistes, de l'autre elles ne paient pas les fonctionnaires

Dans le second cas , les sociétés privées vont y perdre, puisque les services publics coûtent plus chers que leurs employés, non payés pendant ces jours de grève. sauf à imaginer que monsieur Guéant va remplacer en partie seulement les employés grévistes afin de ne pas alourdir la facture? Combien on parie ?

Enfin, voilà des grévistes qui ne parviennent pas à ralentir (ou à peine) le flux des passagers : serait-ce que les services de sécurité, même avant l'intervention des "forces de l'ordre", parviendraient, sans oblitérer leur efficacité, à se passer de plusieurs dizaines d'employés ? De quoi se poser des questions sur les heures d'attente dans les aéroports et les "précautions "prises pour éviter une catastrophe terroriste !

Autant de questions qui me font penser qu'on est en période électorale, non pardon, dans le "n'importe quoi"

 

On peut imaginer demain tels fonctionnaires de police ou autres allant, pour des raisons de sécurité, de transports, d'accès à des commerces ou des cinémas, de maintenance des services publics tels que Pôle Emploi, l'éducation nationale, les organismes de santé, ou privés comme l'électricité, le gaz ou les péages d'autoroutes, remplacer les employés tiulaires des entreprises, publiques ou non, en charge de ces activités.

On peut imaginer déjà que des entrepises privées vont se créer sur ce créneau particulier et lucratif, en formant des personnels pluri-spécialisés, qui auront avec l'Etat des contrats de maintenance : un peu comme ces mercenaires qui remplacent les militaires étatsuniens sur le départ en Irak.

La niche est riche et prometteuse.

Caïmans du capitalisme, pensez-y.

 

 

*je suppose que monsieur Guéant va faire intervenir les forces de l'ordre pour assurer les transport des passagers du THALYS dans les jours (de grève en Belgique) qui vont suivre..



22/12/2011
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