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Lefèvre et la natalité

 

La natalité et les (U.M.) Populaires

 

Le Ministre Lefèvre – ex-lobbyste, conseiller fantôme en 2007, député sans élection ensuite, aboyeur de Sarkozy dans ses meilleurs jours, et Ministre aujourd'hui – un ministre comme La Fontaine les aimait – a, en lançant la polémique sur les liens entre natalité et chômage, touché du doigt une donnée sociale particulière à notre pays.

Le Président, qui ressent instinctivement ces mouvements d'opinion qui lui permettent de diviser les Français – une zone très importante du vieux cerveau reptilien est chez certaines personnes dévolu à ce genre de démarche - a bondi dans la roue de son fidèle aboyeur, trouvant là une occasion de désigner un nouveau responsable au chômage : après les immigrés, le taux de natalité.

 

Il est vrai que le taux de natalité de la France est exceptionnel quand on le compare à celui de nos voisins, que le chef de l'état cite si souvent en exemple.Mais lui-même ne paie-t-il pas  de sa personne, si je puis dire. Bientôt 5 enfants : je doute que Mme Merkel l'ait suivi sur ce terrain (Je veux ignorer la vie privée de la Chancelière, ce qui m'éloignerait de mon propos)

 

Cependant les chifffres sont là : en 2009, les naissances en France s'élèvent à 821 mille enfants (pour 64 millions d'habitants) alors que l'Allemagne stagne à 654 mille bébés pour un peu plus de 83 millions d'habitants.

 

 

Mieux, et ceci juste dans un but démonstratif : si les Français suivaient l'exemple de Nicolas Sarkozy....non, je n'ose y penser ! Déjà imaginer le monde qui vient avec 5 « Petits Nicolas »....

 

Pour reprendre le cours de cette polémique qui accompagne Lefèvre le Ministre dans ses approximations et le Président Sarkozy dans ses manipulations, j'ajoute ceci:

  • les bébés créent de la consommation et des emplois directs (gardes, crèches etc) et indirects (remplacemùents de congés de maternité)

  • je demande à messieurs Lefèvre (s'il peut) et Sarkozy (qui le doit) d'aller jusqu'au bout de leur raisonnement (?). En effet, si notre situation sociale est, du fait d'un excédent de natalité, rendue particulière et différente de celle des autres pays européens – que nos édiles populaires admirent tant et suivent comme des toutous -, ne serait-il pas temps de rechercher des solutions françaises adaptées.

  • L'Allemagne, pays de vieux, peut peut-être se gouverner comme une (future) maison de retraite. La France est encore un pays de maternités et de crèches : faut-il vraiment adopter les mesures de gestion des anciens hospices ? Ou doit-on inventer des solutions nouvelles?

 

Je me permets de rappeler que l'Europe connait une situation démographique que les hommes n'ont jamais connue depuis leur apparition sur Terre (et qui se retrouve au Japon aujourd'hui) : un vieillissement de la population tel qu'on peut imaginer la situation irréversible d'ici 30 ans.



03/09/2011
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