toupour le zooh

Le gn'homme providentiel

Le gn'homme providentiel




Les difficultés du Parti socialiste ne doivent pas, comme essaient de le faire les médias -voilà un part « trop » démocratique pour être honnête- masquer pour un temps l'incroyable incurie du gouvernement


D'abord y-t-il un gouvernement?

Le personnage gesticulant qui nous a servi de président est plutôt enclin, ces temps-ci, à resservir le même ballet enfiévré au niveau mondial.

Après le fiasco géorgien qu'on nous travesti en réussite d'une Grande Diplomatie – on sait aujourd'hui que le brave président géorgien, encouragé par les Etats-Unis, et couvert par les fortes gesticulations de qui-vous-savez, est le premier responsable d'une crise dramatique dont ressort vainqueur et lavé de tous soupçons, le pouvoir russe ; après les allers-et venues, les « je réunis au jourd'hui, je réunirai demain, il court il court le Nicolas », sur un air bien connu, et cela sans autre résultat qu'une crise aggravée malgré la bonne volonté des royaumuniens et des allemands, et cela faute - la bonne volonté pour aider les banques ne suffit pas- de volonté politique, notre Nicolas National (à défaut de « nationalisant » comme ont osé le faire les gouvernements étatsuniens et royaumuniens) a (soi-disant) organisé un G20 (ou un G21?), sorte de grand messe (ah, le pouvoir de l'Esprit!) à New-York, pour « moraliser » (sic, quand on connait le bonhomme et ceux qui vont se réunir autour de la Table) le Marché.

Les premières décisions seront prise dans quelques mois, le temps pour quelques uns, dont monsieur Buffet, de s'enrichir, puisque les contribuables de tous les pays vont morfler, pardon, payer.

Ils pourront danser devant (le Buffet).

La France attendra, le monsieur Président est occupé ailleurs, à de grandes choses plus susceptibles de servir sa destinée de gn'homme providentiel. Il faut qu'il se dépêche : Obama arrive à grands pas.

C'est pourquoi il a confié aux banques, sans contreparties, le soin de gérer au mieux de leurs intérêts notre dette nationale, qui se creuse, au Medef, cette organisation para-mafieuse le soin de moraliser la profession de Riche-Actionnaire, et à un parti-godillot la responsabilité de raconter n'importe quoi aux médias à la botte par la bouche perfide de Devedjan, d'escroc de Balkany, de double-langue de Bertrand, de langue-de-bois de Coppé, ou celle, disons grossière, de Morano.

Nous voilà en route pour un "siècle du religieux", un peu,différent peut-être de celui qu'imaginait Malraux : religion de fanatique contre religion de l'argent, choisissez, et que le meilleur gagne (beaucoup!)


En dehors de tout cela, plus quotidien : les médecins se remplissent les poches, abandonnant aux orties ce qui justifiait leurs privilèges, sangsues assoiffées sur une outre gonflée, celle d'une population de plus en plus fragile et de plus en plus âgée : une rente, qui justifierait à elle seule la fonctionnarisation d'une profession dite libérale qui trouve ses revenus dans une ponction organisée par le gouvernement Raffarin et qui continue à épuiser les caisses de la sécurité sociale sans améliorer le système de Santé -sauf côté horaires, week-ends et comptes en banques.


On attend des nouvelles du prix du gaz, qui aurait du baisser en même temps que le prix de l'essence, sur lequel il est indexé (à la hausse!) : de qui se moque-t-on?


Disparu le conseiller spécial Chiffonnier d'Emmaüs chargé du RSA? Ou plutôt du RAS: rien à signaler en effet de ce côté de la Force.


Quelques propositions, en vitesse :

Puisqu'il s'agit de moraliser le Marché, pourquoi ne pas demander aux Riches (immoraux, puisqu'ils ont gagné de l'argent grâce à un Marché immoral) de rendre volontairement l'Argent gagné indument : une excommunication ou une fatwa, suivant les religions, pourraient être lancées contre ces mauvais riches, qui ont d'ailleurs contrevenu à des règles religieuses précises, notamment selon la religion musulmane, me semble-t-il. Ce fut aussi vrai dans la religion chrétienne occidentale, aussi longtemps que les riches banquiers -et certains féodaux - n'ont pas encouragé les mouvements dit « protestants » pour les raisons, non religieuses, qu'on imagine aisément.


Tiens, une autre : dans le cadre d'une mutualisation financière organisée en association 1901 (dons aux associations défalqués partiellement des impôts) pourquoi les médecins ne s'organiseraient ils pas -puisqu'ils sont collectivement responsables de la santé – pour favoriser l'emploi de collègues jeunes dans les zones défavorisées, en leur assurant un salaire minimum, des frais de formation, et la réintégration , au bout de leur contrat avec l'association, dans un cabinet médical de ville?



À suivre, merci pour tout.



16/11/2008
0 Poster un commentaire