toupour le zooh

Lagarde et Richards

Avocaillons, effets de manche et rêve de gosse

 


Il semble que le Président actuel de la France ait définitivement choisi de saborder, en poussant jusqu'au bout l'application de la « Rupture », au moins dans ce qu'elle a de démonstratif, la Vème République.

 

Ses « vacances » -peut-on parler de vacances quand on intervient tous les jours, même pour dire qu'on n'a rien à dire ?- aux frais de milliardaires étatsuniens (on n'aurait jamais imaginé ça, même le plus imaginatif des trokystes !- et dans le climat délétère qui flotte et sur le drapeau étoilé, et surtout sur le Président Bush, le Petit Bush, en core un, , sont un acte significatif : celui d'une volonté têtue de faire ce qu'il veut, comme un gosse buté –une sorte de sortie à Disneyland, mais pour les grands- en dépit de la constitution, des principes qui régissent la fonction qu'il exerce, et de l'éthique qui doit entourer le titre que la Nation lui a confié. Comme si, pendant ses « vacances », il n'était plus Président (sauf au moment des communiqués.

On peut se demander comment les hôtes étatuniens, des étrangers, je le rappelle, dont les intérêts financiers et politiques ne sont pas ceux de notre pays, même allié, pourront se voir remercier de l'accueil et de l'hébergement : le plus économique serait de leur donner tout de suite au moins la Légion d'Honneur. Le plus économique et le moins ridicule, on l'a déjà donné à d'autres dont les mérites étaient moindres !

 

La rupture est aussi dans l'aventurisme du personnage : donner de sa personne – alors qu'il est devenu notre représentant à l'étranger- pour redorer le blason d'un individu qui, dans quelques années, risque de passer devant une cour de justice aux Etats-Unis, et devant un tribunal international (par contumace) pour complicité de torture, enlèvement et séquestration, non respect des traités internationaux etc est, au moins, un signe d'irréflexion, voire d'irresponsabilité. Qu'aurait hurlé la Droite si Mitterrand était allé passé ses vacances chez Fidel Castro ?

 

La  rupture est encore dans ce choix de favoriser les riches aux dépens des pauvres, et de l'assumer sans honte. Même les vrais riches le font rarement : eux se cachent dans des ghettos qui vont de Neuilly à Dubaï. On sait au moins où les trouver.

 

Mme Lagarde, actuelle ministre du bourre-moi-le-mou que je te chante « Tout va très bien Madame la Marquise", élevée et nourrie au sein (des saints) de la banque (route) niouyorkaise, et donc capable, de toute évidence de connaître la vérité (celle qu'on ne dit pas) sur les vraies malversations qui ont conduit à la dégringolade boursière des jours derniers, est l'un de ces piliers du « Je suis Riche, et j'en suis fière.

Lagarde et Richards, même combat !

 

La rupture n'est pas seulement dans le fond –pour ce qui est des effets des lois nouvellement votées, on verra : pour l'instant, RIEN ne peut être fait avec la croissance ridicule annoncée par l'INSEE et les meilleurs économistes, Angela Merkel doit bien rigoler ! – elle est surtout dans la forme : et la forme, notre Nicolas l'a, las ! Il n'a même que ça : il se regarde gouverner dans la glace, comme avant, mais au lieu de  dire :

«  Je serai Président ! », il  dit « Je gouverne »

On nage dans la littérature : il gouverne, mais RIEN .

Tout lui a déjà échappé. Il accomplit peut-être le rêve de tout bon anarchiste, ce que sont en réalité, tous les néo-libéraux : la destruction du monde dans lequel ils vivent ( ?), pour laisser aller cette mondialisation  de l'anarchie –la « chienlit » aurait dit De Gaulle – pour le plus grand bénéfice des plus riches, des plus requins, des plus cyniques, dans une sorte de jungle, de « jonglerie3 , celle des capitaux, des entreprises, des hommes et des femmes, vers le triomphe du « bordel ambiant » seul capable de trier les plus forts et les plus violents.

Et lui, toute mâchoire en avant, celle qui ricane au lieu de sourire, qui insulte au lieu d'expliquer, celle qui se tord de mentir- ah le bel avocaillon-, celle qui mord dans un hot-dog comme dans un morceau d'Amérique rêvée, ( la phrase retombe au niveau du héros), regarde et pense : « Je gouverne », même, et surtout,  quand il ne comprend pas.

 

 

Je reviendrai un autre jour sur un autre aspect, déplaisant de la « Rupture » : je veux parler des discours de Monsieur en Afrique.



23/08/2007
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