toupour le zooh

La génétique face au racisme

J'ai beaucoup hésité sur le titre qui ne convient pas exactement au propos, qui est plutôt une suite de questions sur le sujet.

On sait déjà combien le terme de « racisme» est sujet à controverse. La science nie, avec raison qu'il y ait plusieurs races humaines : il faut parler ici de types humains(en y accolant l'origine géogaphique par exemple) ou « origine ethnique ».

On sait que les pays anglo-saxons sont moins frileux sur le terme de races, qu'ils utilisent, comme aux Etats-Unis d'Amérique pour définir sur les papiers d'identité l'origine des personnes, d'une façon tout à fait fantaisiste, puis qu'elle mélange, aux critères géographiques (Caucasien) des critères religieux (Musulman, Juif) établissant une classification officielle que n'aurait pas renié le Père Ubu.

Terminant un article sur les recherches génétiques entreprises par un laboratoire – le site Igenea sur Internet – qui se propose d'analyser votre profil ADN pour connaître l'origine juive (ou non) du demandeur, je m'interroge sur l'intérêt et les dangers que peuvent présenter ce genre de projet.

 

Tant qu'il s'agit d'un projet individuel dans le cadre d'une recherche d'identité – encore qu'on puisse s'interroger de savoir s'il est si important d'être Juif ou de ne l'être pas, plutôt que Celte ou Finnois – il y a peu de commentaires à faire. On peut même imaginer que ce peuple – cette communauté religieuse – soit plus inquiète que d'autres de ses origines : le problème des Kazars est toujours non résolu et les deux groupes qui la forment peuvent ainsi avoir accès à des informations sur leurs familles réciproques.

 

Mais d'un point de vue collectif, on voit poindre les dangers de ce genre de recherches.

Il ne sera pas anodin de découvrir le degré de « juivité » de tel ou tel groupe humain (je ne parle pas des individus, il va y avoir des surprises), notamment dans des régions à forte - même ancienne- minorité israelite, mais aussi dans des régions comme la Palestine, où on peut supposer une origine commune à certains groupes.

Quelle sera la réaction collective?

Faudra-t-il aussi tenir compte des demandes éventuelles de certains groupes géographiquement loin de leur zone de peuplement d'origine et qui voudraient y revenir (surtout s'il y a du pétrole et du lithium) par exemple.

 

Le problème de ces recherches génétiques ne se pose pas seulement dans ce cadre bien particulier.

 

Un autre domaine est inquiétant : celui des recherches entreprises pour déterminer – puisqu'on sait qu'il y a eu « métissage » des Hommes de Néanderthal et des Hommes de Cromagnon – le pourcentage de gènes neanderthaliens dans notre bagage génétique.

Le danger est celui-ci : s'il y a des populations plus « néanderthaliennes » que d'autres, n'y aura-t-il pas, de fait, un classement des groupes ethniques en fonction de ce pourcentage ?

 

Dans ce cas, que ferons-nous ?

 

                                                                *******

 

 

Lecteurs réguliers de ce blog, vous vous étoinnez peut-être que depuis plusieurs mois je ne parle plus du Président Sarkozy?

On ne peut pas toujours choisir : j'ai d'autres chats à fouetter.

Et qu'ajouter de plus à ce que disent, maintenant qu'elles se réveillent - la curée serait si proche?- les plumes alertes des médias.

 



20/08/2010
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