toupour le zooh

la dette et les 3 % du PIB

A la veille de cette rentrée, il ne fait plus de doute pour personne : la crise que nous traversons n'est pas due à la dette des Etats, comme on essaie encore de nous le faire croire, mais aux disfonctionnements du système financier.


Même les économistes les plus conservateurs parlent de relance de l'économie par la consommation – donc le crédit- ce qui contredit en tout point leurs prises de positions précédentes. Il est vrai que, depuis, toutes les mesures classiques et kafkaïenne de répondre à la crise par des politiques conduisant à la récession (même au Royaume Uni, patrie de la City, bienveillante place-forte des Paradis fiscaux intra-muros, 3 ème trimestre consécutif de récession!) n'ont pas donné les résultats espérés (?). Sinon une régression sociale qui était peut $etre l'objectif visé.

Si l'on s'en tient à une histoire chronologique de la Crise, on retiendra qu'elle a commencé par une crise bancaire -ruine programmée de la banque Lehmann aux Etats Unis, organisée par ses concurrents, dont Goldman-Sachs, qui noyautaient le ministère des finances national-, mise sur le devant de la scène internationale des fameux titres pourris – qui par un tour de passe-passe financier proche de l'escroquerie s'étaient répandus dans tout le système boursier international- qui ont exporté la crise étatsunienne dans le monde entier par les Bourses spéculatives (dont ce n'est pas la fonction) jusqu'à crever à l'ai liobre, c'est à dire en faisant disparaître des milliards de dollars nécessaires à la machine économique....milliards qu'il a bien fallu remplacer.

Jusque là, on ne parle pas de dettes des Etats, notamment de l'Europe et de sa monnaie, l'euro.

C'est quand il a fallu que les Etats, pour éviter que la crise bancaire devienne une crise majeure (v 1929), renflouent les banques en leur fournissant les adossements nécessaires à leur offre de crédit que l'affaire s'est gâtée.
Car les Etats européens abritent une quantité considérable de banques (où l'argent se « mélange » en dépit du bon sens) dont le but à l'origine est de favoriser investissements et consommation (en fait les burettes d'huile d'un moteur à 2 temps) mais qui, en période faste, s'enrichissent aussi par la spéculation, et en période de crise, gèlent les capitaux des d'étranges coffres-forts, les Paradis fiscaux. Et ces Etas ont du emprunter ( on ne sait plus vraiment à qui, mais ces emprunts sont devenus des dettes à des banques (les mêmes!) qui se sont ajoutées au précédentes.

Si bien que le système financier – sorte d'entité plus ou moins contrôlé par des malfrats en poste à Washington – a fini par piéger les Etats ( dans le but de saper les systèmes sociaux plus que de les ruiner) dont la dette s'est enflée démesurément jusqu'à devenir, grâce aux agences de notation ( liées aux banques), incontrôlable.

On voit, par cette démonstration que de l'origine à la situation actuelle, seuls les banques ont été à la fois la cause, les gérants et les bénéficiaires de la Crise.

Là dessus nous arrive un chiffre qui apparaît, dans la volonté allemande, arbitraire, sans explications et j'imagine, sans fondement : la dette des Etats ne devra pas dépasser 3 % du PIB !
D 'où vient ce chiffre ? Où est-il inscrit ? A la suite de quels calculs ? Pourquoi devrait-il être définitif ?
Et pourquoi pas 4% ou même 5 % ?
N'y a-t-i pas là un moyen de relancer l'économie sans risquer la récession (s'il y a eu un calcul sérieux d'un pourcentage efficace et non pervers de la dette par rapport au PIB, cela date d'avant la Crise actuelle : il est donc à recalculer ?


Et pourquoi le PIB et pas le PNB ? Ou même « l'indice de développement humain  ou PIH», qui paraît plus raisonnable et pérenne ?

En attendant, pourquoi ne pas le dire haut et fort : ce sont les dettes des pays développés -  et leur niveau d'instruction, leur haut niveau technologique, leurs capacités d'invention, leurs investissements etc – qui ont permis le développement économique actuel.
Je ne sache pas que les Chinois y aient investi un centime, mise à part une population semi-esclavagisée par les groupes internationaux, avec la complicité – mais pouvait-il faire autrement?- du gouvernement.

Ne soyons pas honteux de notre dette : on se rend compte chaque jour qu'elle est nécessaire à l'économie mondiale.



15/08/2012
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