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L'époque où nous vivons : Mariage et mariage

A propos de mariage

 

Profitant d'une accalmie sur le front UMP – l'intervention égyptienne fut tout à fait remarquable -, j'ai réfléchi ( mon cerveau pris entre les feux de Coppé et le froid de Fillon n'en pouvait mais) aux problèmes posés par le mariage.

 

Par le mariage au sens général.

 

Des discours des responsables religieux je retiendrai ceci.

 

C'est que le mariage au sens religieux est tardif dans les religions chrétiennes et que pour la religion musulmane, Mahomet, à ma connaissance, a épousé sa première femme à l'époque païenne de l'Arabie et certainement avec le faste accordé aux idolâtres de la région. On ne saurait lui en faire grief : la religion musulmane, dont il est le Prophète, ne lui était pas encore revélée. Son mariage fut-il sacralisé plus tard ? J'imagine qu'il n'en était pas besoin : le mariage religieux est avant tout une question de foi.

Tout cela pour dire que quel que soit l'autorité sous laquelle on place cette cérémonie, il s'agit d'une célébration récente, et qui n'a pas toujours existé (et n'existe pas) partout et de tout temps.

 

Je remarquerai aussi qu'il est hypocrite, sinon pire, de dénoncer des relations qui seraient hors-nature – car bizarrement, c'est au nom d'un accouplement « naturel » que l'Eglise catholique intervient – quand on connaît les affaires de pédophilie couvertes par la hiérarchie de l'église catholique, qu'on sait que les accouplements entre animaux sont tout à fait étonnants-et naturels-, et que l'Eglise interdit à ses prêtres des accouplements – et des mariages- qu'elle juge « naturels » pour ses fidèles.

 

Au nom d'une Bulle ancienne coincée par on ne sait qui dans un siècle lointain. Une Eglise mal placée pour tenir un discours moralisateur.

 

J'ai l'impression que c'est uniquement le mot MARIAGE qui gêne tout le monde.

 

Le mot – et l'acte religieux- datent du XXIIème siècle. Mais il désigne aujourd'hui à la fois un sacrement religieux et une institution civile.

Quand le curé prononce le mot, il n'a pas le même sens que s'il est utilisé par un représentant de la fonction publique ou de l'Etat. Et, dans la conversation courante, au moins en France, il change de sens.

 

Le mariage devant l'autel - et le curé, le pasteur, le pope, et tout autre représentant de Dieu sur terre -est un sacrement devant Dieu et, pour les chrétiens, l'assemblée des fidèles, l'Eglise.

 

Le mariage à la mairie*, devant le Maire est une union devant la société, c'est à dire une communauté de laïcs.

 

De là des prises de position radicale, des discours imbéciles et parfois chargés de haine.

 

Il faudrait réfléchir à l'utilisation de deux mots, l'un de sens religieux – qui pourrait être mariage, puisque le sens religieux paraît le plus ancien – et l'autre de sens laïc.

Il se trouve dans le dictionnaire suffisamment de mots - le néologisme n'est pas interdit – pour désigner une institution nécessaire qui pourrait recouvrir les cas nouveaux d'union nuptiale.

 

Je prpose que le mariage civil se nomme UNION CIVILE, que la salle des mariages deviennent «  Salle des Unions civiles ». Et qu'on ne nous casse plus les pieds avec ces contorsions sémantiques où des personnes raisonnables chargées d'autorité se discréditent par des propos dont les plus anodins sont ridicules et les plus radicaux devraient les conduire devant les tribunaux.

Nous avons des problèmes plus préoccupants à règler, par exemple le chômage, les délocalisations , la dette (pourquoi pas ?)...et les noms d'oiseaux qu'échangent lesz deux clans UMP autour du magot (un très gros fromage!) et le pouvoir.

 

 

* le mariage civil avait pour but de protéger les enfants en leur donnant un père. Le statut actuel des enfants les rend tous égaux devant la loi.



23/11/2012
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