toupour le zooh

l'époque où nous vivons :la peste ou le choléra

La Peste et le Choléra

 

Nous risquons donc un face à face Sarkozy / Le Pen. Soit.

 

Nous voilà pris entre Charybde et Scylla ou, comme le disait un dirigeant politique sous Pompidou (face à face Pompidou/Poher) nous aurons à choisir entre la Peste et le Choléra.

 

Je refuse de choisir. Je demanderai à toute la gauche et au centre droit, au nom de la République, et de la Démocratie, de voter blanc ou de s'abstenir : il faut que la France de la Révolution, des Droits de l'Homme, de la  Résistance montre son irréductible volonté de s'opposer à cette France du retour à Pétain, du renoncement de ses valeurs, à ce qui nous différencie et pour toujours, des autres états . Nous sommes le socle où bon an mal an, malgré les désordres et les erreurs, au cours d'un long chemin qui compte bassesses et héroïsmes, se sont  bâties  l'idée de démocratie, l'idéal de laïcité, l'exigence de paix, la mise en place des solidarités.

Il faut que nous-mêms  -et le Monde- puisse mesurer en chiffre l'importance de cette vraie France, celle des valeurs qu'elle défend depuis des siècles justement contre ceux-là qui la haïssent et la dépouillent.

Nous les laisserons se déchirer pour le second tour; et nous formerons autour de ce succès des urnes vides, des urnes blanches, le parti qui remportera les élections législatives.

 

En attendant,  j'accuse les journalistes de veulerie, quand ils ont caché aux français la vraie personnalité de Sarkozy, maquillé ses mensonges, truqué les sondages, rampé par crainte ou manque de conviction autant que par ambition

J'accuse Monsieur Chirac de nous cacher sa vraie détermination de ne pas voter personnellement pour Sarkozy, de nous en laisser ignorer les raisons, donc de mettre en péril, au nom d'une protection de ses intérêts personnels, la République à laquelle il croit, la laïcité à laquelle il est attaché, l'équilibre social dont il est encore garant.

J'accuse monsieur Gaino, savant « faiseur » des discours sarkoziens, de nous tromper, dans les contenus et sur la forme, quant aux véritables intentions du candidat pour lequel il travaille, triste mercenaire, efficace discoureur et imprudent artificier.

 

J'accuse monsieur Villepin de n'avoir pas su trouver les mots, ceux de l'écrivain, peut-être du poète- ceux qu'il avait su trouver à l'Onu pour fustiger des ambitions criminelles assise sur le mensonge et la corruption – pour dénoncer et le personnage, qu'il n'a pas su ou voulu combattre, et le programme mensonger, et les méthodes, dont il fut victime : dénonçant le maître étatsunien, il se range aux côtés de son caniche ?!

 

J'accuse tous ceux qui, choisissant Sarkozy, par aveuglement (« On parviendra à le manœuvrer »), par ambition ( « avocat chevelu, je deviendrai premier ministre »), par crainte ou corruption (que ceux qui ne sont pas encore corrompus lèvent le doigt), ont fait par la même le lit de l'extrème-droite.

 

Il est encore temps de réfléchir et pour certains, face à l'histoire qui s'écrit et que rien n'efface, de se corriger ou de se démettre.

 

Quant aux capitalistes, marchands d'armes, d'énergie, vaillants surfeurs du net, commerçants du luxe ou du vent, vous serez demain satisfaits.

Mais imprudents joueurs dans un poker où personne n'a les cartes, pas même vous, puisqu'elles sont inventées au fur et à mesure du jeu par un fantaisiste inconséquent qui s'appelle l'histoire –les mêmes causes produisent rarement les mêmes effets-, vous avez misé savamment sur des chevaux parfaits.

La droite gagne. Mais sait-on et le coût des troubles qui vont suivre ? lequel saura prévoir l' importance des grèves et des mouvements sociaux si des réformes sont conduites, soit par une sorte de caractériel agité que vous connaissez bien, certains assez pour le craindre, soit par un personnage tiré comme d'une grotte d'un livre d'histoire du siècle dernier, contempteur de Pétain et de l'Etat Français ? Un milliard, deux milliards, qui dit mieux. Plus dix milliards à voir,  et moi je laisse passer.

Vous avez tout à perdre et vous perdrez : 5 millions de français, eux, n'ont plus rien à perdre ! et les autres, la fierté disparue, n'auront plus grand chose à risquer.



16/04/2007
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