toupour le zooh

L'époque où nous vivons : l'Allemagne, un modèle ?

Le « modèle allemand »

 

 

Voici la deuxième tromperie, en usage dans les milieux journalistiques de droite comme de gauche, qui reprennent, en l'amplifiant, la ritournelle du petit chien Sarko, celui qui faisait le beau (avec un effort) quand Merkel le lui demandait.

Modèle : Qui possède les qualités idéales.

 

Déjà, un doute ?

L'Allemagne, un idéal ?

 

Peut-on parler de modèle quand personne n'ignore que la hausse de la TVA, décidée sans prendre avis de ses partenaires européens par Schröder – social- démocrate proche des milieux d'affaires germaniques et aujourd'hui ( il l'a bien mérité) vice -président de Gazprom, le geant russe du gaz-, avait pour objectif de protéger l'industrie allemande de ses partenaires européens – par transfert des charges patronales revues à la baisse sur la consommation interieure, notamment celle des produits importés.

Heureusement – ou malheureusement – pour l'Allemagne, aucun autre pays d'Europe ne l'a suivi.

 

 

 

La seconde mesure de Schröder, toujours dictée par le patronat allemand, sinon international, fut de détricoter le code du travail allemand, en ajoutant ce qu'il fallait de « souplesse » aussi bien dans les salaires (pas de SMIC en Allemagne!) que dans les horaires etc. : la flexibilté.

Cela bien sûr, sans concertation avec les autres états de la zone euro.

L'Europe sociale? Nein !

 

Quel « idéal » que l'état allemand !

 

Prenons maintenant la situation des femmes en Allemagne.

Les femmes allemandes qui ont des enfants et travaillent sont nommées des « corbeaux », surnom infamant : la meilleure preuve est que mme Merkel, afin de ne pas « nourrir «  le chômage et en même temps d'éviter à avoir à construire des crèches, payer leur encadrement, « paie » les femmes qui restent à la maison pour garder leurs enfants. Peu, mais suffisamment pour les dissuader de s'inscrire au chômage, quand elles ne trouveraient pas d'emploi.

 

 

Il est d'ailleurs connu que l'Allemagne est l'un des pays d'Europe occientale où les femmes sont le moins représentés dans les conseils d'administration des sociétés et dans la direction d'entreprise.

Les mauvaises langues, dont je suis pas, insinuent que c'est l'une des principales raisons du succès de l'économie allemande.

 

 

Bel idéal que l'Allemagne !

Qui se retrouve du coup avec un taux de natalité si faible que d'ici une quinzaine d'années, la dominante germanique sera sur un déclin irréversible.

 

On pourrait reprendre un à un les arguments qui plaident pour une imitation « à la Sarkozy » du soi-disant « modèle allemand » -quand il me souvient que l'inénarrable N.S. avait dit la même chose au premier ministre anglais au début de son quinquennat.

 

 

Aucun ne résiste à l'analyse : l'imitation est impossible.

Nous n'avons pas les frontières ni les liens de proximité et de culture de l'Allemagne avec les pays de l'Est de l'Europe, notamment la Tchéquie, avec lesquels les industriels allemands sous-traitent la plupart de leurs produits – mécaniques en particulier – finalement simplement assemblés en Allemagne sous le label « made in Deutschland ».

 

Nous avons une démographie excédentaire dont les coûts d'éducation, de formation – qui ont toujours été plus élevés en France du fait de la journée scolaire qui ne laisse pas les enfants sans cantine à midi et sur le trottoir tout l'après-mdi si les parents travaillent comme ce fut le cas longtemps, contrairement à la légende – sont plus importants du fait de la natalité plus forte et d'un système d'études différent.

Autant de charges financières plus faibles en Allemagne qu'en France.

 

Il faut aussi compter sur l'esprit d'une population fière de ses produits : quand les Français, chauvins, dénigrent, en particulier les journalistes, fiers de leurs BMW et de  leurs Mercédès, tout comme les jeunes de banlieue.µ

Je ne vais pas charger la barque : les Allemands – ceux que je connais- sont bien loin d'adhérer au « modèle » allemand que leur gouvernement leur impose.

 

Si l'Allemagne n'est pas un modèle, elle n'(est pas non plus un exemple.

 

( En passant : il me semble bien aussi que c'est à l'Allemagne qu'on doit le début du démantèlement de la Yougoslavie – et la guerre qui s'en suivi – quand elle a reconnu comme état la Slovénie...il faudra que je vérifie) les produits français – et les journalistes, imbéciles imbus deleurs BMW et autres Mercédès ne s'en privent pas.

 



15/11/2012
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