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L'affaire Duhamel (Alain): à propos de la réponse de De Carolis

Dans mon monde, les journalistes…

 

 

Lisant ce dimanche  sur le Net une réponse de JF Kahn à un blogueur, un certain Thomas - qui se demandait –on s’interroge : existerait-il  des mondes parallèles, dont celui de ce Thomas,  qui se chevauchent par à-coups – si la presse française n’était pas inféodée à la gauche, je me suis souvenu d’un petit article paru dans l’Est Républicain le même dimanche –j’ai le journal le matin dans ma boîte – concernant la mise à pied d’Alain Duhamel par monsieur De Carolis (Minis ?), à ne pas confondre avec Carolus Magnus.

 

Cette affaire de la suspension de Duhamel a fait déjà coulé beaucoup d’encre. Mais la réponse apportée par De Carolis est encore plus étonnante que la suspension. On lit en effet dans l’article que « à l’heure où tout circule sur Internet, chacun doit se souvenir  que le métier de journaliste impose dans les périodes sensibles des règles strictes et rigoureuses. »

Alors là, on se dit : il faut le lire pour le croire ! Avant Internet, pas de problèmes. Mais maintenant…

Dans quel monde parallèle vit De Carolis ?

Dans MON monde –peut-être le vôtre – on a bien compté que Sarkozy est apparu à la télévision plus d’une fois par jour en 2006 ?

Dans MON monde, on voit tous les jours des cire-pompes comme PPDA ou mme Françoise Laborde (entre deux bafouillages) mettre toute leur ingéniosité (leur ingénuité ?) à étrangler  tel homme ou femme politique qui pourrait déplaire à leur homme providentiel, à dénigrer ce que ceux là disent pour encenser celui-là quoiqu‘il fasse ou ne fasse pas.

Dans MON monde, quel journal, hebdomadaire a su respecter une éthique qui pourrait éventuellement être celle d’une profession responsable et citoyenne –alors quelle ne se pare de pluralisme que pour justifier de la multiplication de journaux, donc d’emplois, à grands coûts de subvention : presse libre, dit-elle –pres(que) libre, plutôt- ; dans MON monde quelle feuille de choux n’a pas basculé à droite, tant il est vrai que c’est dans les feuilles de choux que naissent les garçons (présidentiables).

Dans MON monde, quel journaliste – oh, il en existe quelques uns, pour confirmer la règle, pour l’honneur de la profession, en somme –a su garder la tête froide, se conformer à une conduite responsable en vérifiant les dires du Grand Homoncule, en l’interrogeant au besoins sur ses sources, sur les faits, sur ses mensonges, passés présents et à venir, en l’engageant à retourner aux vrais chiffres, aux vrais textes, aux vrais événements, aux vrais gens –et non à ces fantasmes qui peuplent le cerveau des  malades de pouvoir et d’argent -, en le contredisant au besoin.

Ah, donner son avis ! ah, contredire !

Personne : je veux parler de ceux dont c’est le métier de nous éclairer, je vais oser employer le mot, de nous INFORMER, ce « gros mot » devenu inutile, encombrant, voire vulgaire quand on est devant le Sacré, la Révélation : l’objectivité journalistique effacée en quelques mois du monde de la presse et des médias, balayée par l’agitation, la menace, le mensonge…et le besoin, pour tous les professionnels, de conserver leur emploi, leur place, leur réseau !

Dans Mon  monde, vous n’existez pas :  monsieur De Carolis n’est pas Président de France Télévisions, PPDA astique des godasses dans une quelconque grande gare d’un quelconque pays du Tiers-Monde – ce métier est autant qu’un autre estimable- et mme Laborde bafouille en racontant les potins à sa voisine, ce qui ne nuit pas non plus à l’équilibre des choses.

 

Bayrou, qui existe encore dans mon monde, le vôtre aussi peut-être, mérite le mot de la fin .

« Si Alain Duhamel au lieu de prononcer le nom de François Bayrou, avait prononcé d’autres noms, l’écho aurait été moindre et peut-être les réactions. »

Ce monsieur Bayrou est vraiment trop gentil.

Mais il a besoin, aussi, de la télévision de ….monsieur De Carolis


18/02/2007
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