Johnny-Sarkozy, ça roule! (pour qui?)
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Dans la page nationale de l'Est Républicain du 25 décembre 2006, juste en dessous d'un article intitulé « Pour ceux qui dorment dans la rue » fort bien documenté et argumenté, un autre article :
« Johnny-Sarkozy, ça roule ! », trois colonnes avec le portrait de « l'artiste » (je veux parler de Johnny) en contre plongée avec cette légende :
« Il m'a dit : Ecoute, Coco, t'avais envie de la faire, tu l'as fait, t'as bien fait »
On ne pourra pas dire que Monsieur Sarkozy n'est pas un proche de Monsieur Smet : auraient-ils gardé les cochons ensemble que le premier ne parlerait pas autrement. Peut-être que, sans les avoir gardés, c'est simplement de vivre avec.
Voilà donc un article, pendant du précédent, et qui reprend l'essentiel de la démonstration souhaitée par N.S. : les français riches paient trop d'impôts, donc ils vont partir les payer ailleurs – mais pas en Suède, où la neige pourtant est moins fugace- par exemple en Suisse, pour en payer moins.
« Un pays où tant de nos artistes, de nos créateurs, de nos chercheurs, où tant de gens se disent qu'ils faut partir, c'est bien qu'il y a un problème »
« artistes », c'est vite dit ! « chercheurs », je n'en connais pas de si riches qui quittent la France pour cause d'impôts, mais plutôt de postes non financés malgré les promesses des gouvernements, dont N.S. ! « de nos créateurs »…riches, faudrait-il ajouter, le secteur n'étant pas très fourni en grosses fortunes ! « tant de gens »…riches : y en aurait-il autant de gens si riches en France qui puissent trouver à se loger 6 mois aux conditions indiquées par l'article ?
Que monsieur Sarkozy défendent les français…riches, cela ne fait aucun doute, mais que l'article donne à imaginer qu'en protégeant les gens….riches, on pourrait améliorer les sort des français moins …riches est de l'escroquerie pure et simple.
Reprenant l'article, Johnny, en fuite tous les six mois, attaque en passant la justice française – qui saura je pense s'en souvenir à son prochain retour -, l'accusant de lui avoir donné tort dans l'affaire qui l'oppose à Universal Music en raison de ce déménagement. Je cite :
« Cette décision n'aurait peut-être pas été la même si je n'étais pas parti en Suisse »
J'espère, nous espérons, que Monsieur Perben saura lui signifier à son retour qu'il a porté atteinte à l'honneur de la Justice Française et lui en demandera réparation.
Cet article, anodin à première vue, est pourtant un signe de fond sur le mouvement qu'amorce la rupture annoncée.
« Même en Suisse, Johnny Hallyday pourra bénéficier de la Sécu »,
annonce en page 31 l'hebdomadaire Marianne du 23 décembre 2006.
Où l'on apprend que Johnny, en fuite fiscale en Suisse, mais demeurant citoyen français, va pouvoir continuer à profiter des avantages, que dis-je , des privilèges réservés au français expatriés (pas tous aussi riches, pas tous en Suisse, et certains devant être protégés par notre exemplaire solidarité nationale)
Il lui en coûtera au maximum 2016 euros par an, c'est-à-dire la même cotisation qu'un salarié payé…1400 euros bruts. A comparer avec ses revenus connus de 2005 : 6,5 millions d'euros !
Je suppose que ce cher Johnny continuera à toucher les Assedic entre deux spectacles : j'imagine que cette décision n'est qu'une partie d'un « tout » encouragé par son entourage et ce ministre qui me rappelle de plus en plus fortement certain personnage de l'album n° 15 d'Asterix, la « Zizanie ».
NB : Je ne sais plus quoi faire des dizaines de cassettes de Johnny que je gardais. Je suppose qu'elles vont pourrir dans un coin, sous la neige en hiver, dans la cave en été , pour le frais.
Encore : un internaute propose la déchéance de la citoyenneté française pour tous les riches fuyant la France pour des raisons fiscales. Pourquoi pas un référendum sur cette question.
Enfin : il fut un temps pas si lointain où les riches-et-puissants se croyaient en sécurité dans leur bunker de Versailles. Frustration et Colère surent les trouver pour les ramener à Paris. On sait la suite. Les Paradis hôteliers des émirats sont un peu loin. Mais la Suisse est le pays, comme l'annonçaient Francis Blanche et Pierre DAC, du Gruyère qui tue!
En finir avec ce ministre, diviseur des français (plus petit commun diviseur) fils d'immigré récent et mal intégré (problème de vocabulaire, certainement : il se sert des mêmes mots que moi, et pourtant, ce n'est pas le même sens), mauvais ministre des finances, exécrable ministre de l'intérieur, pas même Napoléon très petit, et à jamais, jamais Bonaparte : s'il n'aime pas la France comme elle est, qu'il la quitte !