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Impôts et taxes : le choix des citoyens-payeurs

Des choix pour les citoyens-payeurs

 

 

Qu'on prenne le problème des impôts, taxes et autres services par n'importe quel bout, je n'ai que deux poches : l'une de citoyens imposable, l'autre de consommateur. Même si parfois, je paie d'un chèque les deux à la fois (encore que, aux dernières nouvelles, une grande partie de la TVA ne rejoigne pas les caisses de la collectivité, dixit l'actuel ministre du budget)

 

Comme citoyen, je paie l'impôt sur le revenu, avec une partie de la population française. C'est normal : je dirai « c'est l'ordre juste »des choses.

Comme citoyen-consommateur, je paie la TVA, en espérant que l'état va en récupérer un maximum.

(Comme consommateur, je paie des services, parfois publics, parfois privés, souvent nécessaires : transport, téléphone, électricité, gaz. Les récentes mises en concurrence, la privatisation des certaines activités de service public ont montré que les mêmes services, privatisés, reviennent plus chers que s'ils étaient restés publics : y a pas photo.

Certains hommes politiques, une majorité de journalistes pensent et disent que les salariés de la fonction publique ne travaillent pas suffisamment

. Je suppose qu'on peut dire alors que ceux des entreprises privées ne font rien ; ou que leur travail tend à augmenter les factures, auquel cas, il faut qu'ils travaillent encore moins : je plaisante, bien sûr. Il faut voir dans le résultat, une façon scandaleuse de profiter d'un surtravail –que j'imagine- dont les bénéfices reviendraient aux "patrons", voire aux actionnaires.

Fermons la plaisante parenthèse.)

 

Mais laissons tout cela, et revenons à nos impôts.

On nous parle d'alléger la dette (je verrais très bien la dette épongée par l'ISF : être riche et citoyen, ça doit pas être mal- pas vraiment fréquent mais il n'y pas de raison, il y a des gens bien partout –on pourrait leur donner des médailles, on en donne pour beaucoup moins, et il y a plus d'une façon de sauver la France, donner quelques millions, ça a aussi quelque chose d'héroïque…bon, l'idée est lancée, les riches pourraient créer une Fondation de la Dette, avec un Musée de la Dette, des conférences, des expositions, moi je me sens très capable de peindre devant des milliers de gens une Fresque de la Dette, racontant l'Histoire de France depuis Philippe le Bel,Templiers et pogroms compris- si vous connaissez des riches, mais des Très Riches, faîtes passer) et partant de cette idée raisonnable, il m'en est venu d'autres.

J'ai déjà dit dans un autre article combien l'idée d'un impôt ciblé (qui existe déjà en Allemagne, pour les Eglises, qu'on choisit sur sa feuille d'impôt) me semblait raisonnable : responsabilisation du citoyen sur une infime partie du budget avec un ciblage qui existe déjà dans la réalité, mais masqué : les dons aux Associations etc. défalquées de l'impôt sur le revenu.

Ainsi pourrait-on imaginer une liste de grandes causes nationales où le citoyen-payeur pourait faire son choix pour un pourcentage moindre de ses impôts : recherche-éducation-santé-emploi...

J'exclus, je dois dire arbitrairement, porte-avion, sous-marin, non que j'aie rien contre ces submersibles et insubmersibles, mais je ne veux pas donner des idées à certains pervers, capables, par expansion et bonne volonté, d'ajouter « guerre » à ma liste. Même au singulier.

Je n'ai pas ajouté "dette" bien que je sois convaincu que nombreux seraient les volontaires pour ce choix. Je regrette, les Riches la remboursent déjà (voir plus haut)

Imaginons que le gouvernement veuille, comme l'a fait Frau Merkel, de l'autre côté du Rhin, augmenter du demi-point la TVA.

Ne trouveriez-vous pas normal, ne serait-ce que pour faire avaler la potion, qu'il nous demande de donner notre priorité aux sommes ainsi moissonnées. Ne serait-ce pas un moyen de responsabiliser les citoyens-consommateurs. Je fais remarquer que cette sorte de collecte existe dans le cadre des produits du commerce dit équitable. Ce moyen aurait un autre avantage : celui de nous permettre de vérifier la ventilation des sommes versées et leur destination : un audit pourrait être fait tous les ans. Cela se fait bien pour les associations de type ONG : c'est donc possible.

Il n'y rien de plus désagréable, au moment de payer ses impôts, directs, cela va de soi, mais indirects aussi, de se dire que tout cela va rejoindre une caisse globale, et redistribué –pour une part, le plus gros étant déjà ciblé vers les services publics et le remboursement de la dette- au bon vouloir des ministres, parlementaires, on ne sait trop comment, avec les déperditions que l'on sait, et sans autre vérification que celle de la Cour des Comptes, qui compte pour du beurre, comme disait ma grand-mère. Et après coup.

 

(Continuant dans ma réflexion d'une consommation citoyenne, j'aimerais qu'on réfléchisse aussi à un étiquetage des produits manufacturés faisant entrer des critères comme celui de l'économie (eau-électricité) comme ce l'est déjà, mais aussi : durabilité, réparabilité, coût énergétique de production/ de transport/..etc pour arriver à concevoir une note globale d'efficacité écologique.)

 

Mais ceci, comme disait Kipling, est une autre histoire…



21/02/2007
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