toupour le zooh

Immigration: un nouveau critère de choix



Copié-collé dans le Monde.fr : extrait du discours de Nicolas Sarkozy à la Mutualité devant 2000 femmes dont Simone Veil.

"Chère Simone Veil, si je suis élu président de la République je serai fidèle au combat qui a été le vôtre pour les femmes françaises en portant dans le monde une parole forte de la France", a-t-il déclaré. "Chaque fois qu'une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés."

Je reprends:

"Chaque fois qu'une femme sera martyrisée dans le monde, cette femme devra être reconnue comme citoyenne française et la France sera à ses côtés."

Le problème, avec notre petit Nicolas, je veux dire le vivant, c'est qu'à force de dire n'importe quoi....il dit n'importe quoi.

Je m'entends : le premier "n'importe quoi" concerne les textes qu'on lui fait lire et qui sont fabriqués présentement par Monsieur Gaino. Textes excellents, construits, solides s'appuyant sur des citations d'hommes crédibles, souvent décédés, et et qui ont cette particularité de ne refléter jamais le fond de la pensée du discoureur telle qu'on peut l'imaginer d'après son action politique depuis près de trente ans. Une sorte de miroir à alouettes, agité (c'est le mot) en tous sens (et en dépit du bon) par le génial comédien qu'est Nicolas Sarkozy (dont je rappelle qu'il est avocat, d'où les effets de manche, et qu'il aurait voulu être journaliste, d'où cette attirance morbide pour la propagande).

Le second "n'importe quoi" se rapporte évidemment à la proposition à la fois courageuse, saugrenue et universelle qu'il a faite dans les dernières heures.
Car il faut être pragmatique (c'est celui qui dit qu'y est): voilà un homme politique qui propose à la fois une immigration choisie et le moyen de mettre en oeuvre sa politique à partir d'un critère humanitaire incontournable certes, mais qui présente une fiabilité contestable.

A l'intérieur de notre beau pays: imaginons un instant (juste un instant) Sarkozy élu.
Tous les sans-papiers mâles, mariés ou non, devront sans délais, mais après accord avec la future victime, casser la figure-et de façon indiscutable, certificat médical à l'appui- à une femme, conjointe ou non, apparentée ou inconnue rencontrée dans la rue, dont la seule particularité sera d'être sans-papier-demandant-sa-régularisation. On peut imaginer l'affluence: il faudra une fois encore ouvrir des gymnases afin que ces femmes puissent déposer plainte dans des conditions dignes.
Restons dans notre beau pays : les conjoints de ces femmes, qui auront obtenu la nationalité française par ce "choix" politique et motivé, pourront demander, du même coup (c'est le cas de le dire!) la nationalité française puisque conjoint d'une française. Voilà donc un problème résolu : on imagine mal des associations humanitaires défendant les droits des femmes faire obstruction à une telle loi.

 Voyageons de par le monde.
Combien de femmes battues, dans l'intérêt de leur proches, enfants notamment, même si elles ne veulent pas rejoindre la patrie des Droits de l'Homme, n'auront de cesse de se faire battre suffisamment pour pouvoir prétendre à la nationalité française, donc à celle de leurs enfants et conjoints.
Voilà une  réforme qu'on peut sans hésiter nommer "rupture".

Monsieur Gaino, reprenez votre protégé en main, faites lui bien répéter ses discours, enfin, les vôtres : regardez ce qu'il arrive quand il lui prend la fantaisie d'inventer une phrase tout seul.
Papa Gaino (flûte alors!) est le Gepetto (touchons du bois!) d'une inconséquente marionnette trop souvent petit garçon menteur.  S'il vous plait, surveillez son texte!


Quant à la crédibilté de l'homme politique d'envergure dont on nous bassine les oreilles depuis 5 ans, les masques tombent : un mythomane, engoncé dans sa mythomanie comme Monsieur Prudhomme dans son faux-col, aveugle, perdu, isolé, manipulé peut-être -on peut être manipulateur et manipulé - racontant ce qu'on lui dit de raconter, , reproduisant les gestes qu'on lui indique, et ne gardant sa liberté, oh un court moment, le matin, devant son miroir, qui lui confirme, le menteur, qu'il sera président, alors que, seule, là-bas, dans la forêt, erre une pauvre jeune fille-on dira que c'est Marianne - qu'un tueur inconstant épargna.

A la question "Est-ce que Nicolas Sarkozy a l'intention de faire appliquer cette idée pour les femmes sans-papiers battues sur le sol national, Nadine Morano, députée de Meurthe et Moselle, circonscription de Toul, a répondu, lors de son "meeting" de campagne à Colombey-les-Belles (54) , par un nom catégorique.

Encore des paroles en l'air d'un candidat jamais en mal d'inventions, de retournements, d'approximations et de promesses et de leurs contraires, qu'il n'a de toute façon  pas du tout l'intention de tenir.









08/04/2007
0 Poster un commentaire