toupour le zooh

Il faudra s'habituer......le Règne 1

 

 

 

Il faudra s’habituer.

 

5 ans de frime, de peapolisation, de « je tire à hue, tu tires à dia », de ministres désavoués, de combats de coqs –et de poules, à 50 %-, de manipulation frénétique de l’opinion, par le truquage des sondages, le jonglage des statistiques, avec la complicité de la presse, et quelle presse !, et des journalistes cire-bottes, par conviction parfois, par peur souvent, par intérêt la plupart du temps.

 

La France avance à reculons : ce que refusent les Royaume-uniens, le mensonge, les gesticulations, l’asservissement à l’Empire, la politique selon Blair, ce que commencent à critiquer les Etats-uniens, le mensonge, la manipulation des médias, ce qu’on désavoué les Italiens, repus  jusqu’au dégoût de la vision clownesque d’un bateleur infatué doublé d’un bellâtre ridicule, nous y arrivons, sous prétexte de rupture –avec quoi, avec qui ? les mêmes !- voire de « révolution » ! oui, le mot a été employé par notre Président.

Mais nous y arrivons… à reculons.

 

Nous allons voir  s’appliquer un nouveau concept ! Nouveau ? cela ne ressemble-t-il pas déja au retour des ci-devants –mais ils n’étaient pas partis- puis aux Cents Jours ?

Nicolas Sarkozy, Napoléon de comptoir, aurait-il, là aussi et sans s’en rendre compte, imité son héros : triomphe du clientélisme, du favoritisme et du passe-droit  ( cas connus : Macias, Hallyday , et Doc Gynéco), de la dissimulation (déclaration ISF discutée), de la manipulation des bas instincts et des ambitions des cadors de l’ancienne cour (d’avant 2002, Kouchner, Besson, Allègre…) ne rappelle-t-ils pas le retour des immigrés de Coblentz dans les bagages de Louis XVIII puis le retour, peu après, de l’Empereur. Même servilité, même empressement, même remue-ménage dans la volière, mêmes ambitions d’un même personnel politique, assoiffé de pouvoir et d’argent. Instincts identiques.

 

Il faudra s’habituer.

Aux déclarations de ministres qui guettent les réactions du Maître au petit pied, aux sondages consultés tous les matins pour lesquels on « essaiera » les mots qui « prennent » et qui trompent : rencontres pour consultation, consultation pour concertation, concertation pour accord (cela viendra).

 Le jeu consulte déjà à manipuler les concepts . L’exemple récent de la défiscalisation des intérêts d’emprunts pour l’achat de la première habitation principale  est caractéristique.

Annoncée par le ministre et sans contenu ( hauteur de la prise en compte, durée, plafond… ?)à partir d’une date anniversaire arbitraire, une élection, (rien que cela sent l’Ancien Régime et la volonté du Prince), contredite par le dit-Prince le lendemain –tous les intérêts d’emprunts etc…la justice, l’égalité : on est dans le grain à moudre, pas la réalité – et toujours sans contenu, la réforme apparaît définitivement comme la décision d’un seul, le Président, une sorte de cadeau (que la collectivité paiera, pas lui). Lorsque les modalités de la mise en place de cette défiscalisation, et quelque soit le contenu –qui risquent de réduire l’incidence financière sur le budget des ménages -, il restera, dans l’inconscient des français, la plupart non concernés par la réforme, l’idée d’une décision du Prince favorable au Peuple.

C’était le but.

Un mirage, avant les législatives.

Il est à parier que le Mirage continuera…sur le plan intérieur.

Car, à rouler les Français, Nicolas 1er croit-il qu’il pourra rouler les décideurs politiques de l’Europe dans la même farine. Ce sera plus difficile : sur l’entrée de la Turquie (les pourparlers continuent !), sur l’immigration (comment empêcher l’Espagne ou l’Italie de « naturaliser» de nouveaux Européens issus de l'immigration et qui pourront ensuite facilement devenir français ?), sur le Traité, fâcheusement présenté comme un mini-traité (à éviter quand on est petit) par un mini-Président ( ?), sur les affaires EADS-Airbus, où l’on voit bien qu’il ne reste guère plus qu’une solution, après le scandale du satellite Galileo, l’entrée massive des états –au niveau financier et décisionnaire- dans la gestion de l’hydre franco-allemande….

 Il faudra s'habituer.

A cette façon de décider de tout et pour tous, qu’Il avait déjà étant au ministère de l’Intérieur. Nous voilà avec deux gouvernements, l’un à l’Elysée, Guéant, Gaino, et l’armée de journalistes chargés des sondages et des médias ; l’autre cornaqué par Fillon (courage, Fillon !), gouvernement d’opérette responsable devant un Parlement de godillots comme on n’en a plus eu depuis Napoléon II, déjà le Petit (c’est décidément une malédiction).

 

Retour donc à l’Ancien Régime : le show-bizz en place de Versailles pour amuser le peuple et occuper les courtisans, un Conseil d’En-Haut à l’Elysée, qui décide de tout, un Conseil d’En-Bas qui règle les affaires courantes, un Parlement aux ordres, qu’on éloigne au besoin (pourquoi pas Strasbourg, et ces grands bâtiments de l’Europe qui ne servent pas à grand-chose)…et de bonnes paroles, et des miracles tous les jours.

 

Je propose tout de suite qu’une délégation des malades bien choisis parce que présentant des boutons, bubons, et autres maladies de la peau se rendent à l’Elysée afin de demander au Prince de leur imposer les mains : peut-être les guérira-t-il ?

Cela lui éviterait pendant quelques jours d’avoir à jouer le Napoléon d’opérette.



03/06/2007
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