Hémisphère sud (sans Nicolas)
D'un voyage dans l'hémisphère sud
Il est bien difficile de reprendre le clavier et le fil d'un discours disons politique commencé il y a quelques mois et qui distillait opinions et sentiments au fil d'une actualité commentée « le nez dans la fourmilière » : depuis plus d'un mois, je n'avais pas écrit dans mon blog avant des deux textes précédents, motivés par une demande d'une aile gauche du PS, pressée par la proximité du Congrès (il fallait répondre avant samedi dernier, fus-je dans les temps?).
Difficile donc de ... et de.... d'autant plus que j'étais en voyage à Madagascar, pour un séjour d'un mois et que, là-bas, à l'abri de Nicolas Sarkozy -il y a un autre Président sur place!- et de ses aventures -dont j'espère qu'elles seront l'objet d'un film avant la fin de son mandat, comme aux Etats-Unis d'Amérique -, j'étais (nous étions) plongé dans une autre réalité, avec d'autres informations -notre Nicolas apparaît très peu dans les médias malagazy, s'il savait, mais très très peu -, tout attentifs à garder nos pieds sur terre (je rappelle que dans l'hémisphère sud, les gens vivent la tête en bas, c'est au moins, l'impression qu'on a parfois, pas désagréable le plus souvent).
Toujours est-il que, après ingestion, puis digestion, de ce court séjour que je ne qualifierai pas de « touristique » car nous n'avons pas couru partout pour voir plein de paysages « sauvages » avec des gens dedans – j'affirme haut et fort que le tourisme tel qu'il est le plus souvent organisé devrait être interdit, qu'il est source d'incompréhensions durables, d'opinions fausses, de quiproquos funestes, et qu'il participe de la désinformation la plus stérile car il fournit des « preuves » et des stéréotypes faciles, je ferme le tiret – c'est une autre histoire, parce que je voulais juste dire qu'après un voyage dans un pays riche* comme Madagascar -mais ce pourrait être le Vietnam-où je ne suis jamais allé- ou la Côte d'Ivoire- que je connais, un peu- on a tant de choses à écrire, d'important, des rencontres,des paysages, des réflexions etc, que le petit souci que nous fait notre petit président -si petit, il n'en a aucune idée : vu de là-bas (je sais qu'il va y aller, et ça va lui plaire, parler à ses interlocuteurs sans avoir à lever le menton!), il est si petit que, tout français que l'on soit, on l'oublie.
Il m'est revenu à l'aéroport, en regardant les couvertures des hebdos, mais pas trop : la fièvre est tombée, on n'est plus qu'à 35°, c'est un peu en dessous de la moyenne, juste un refroidissement. Couvrez le bien, mais est souvent difficile, avec des météos imprévisibles, un petit cache-nez peut-être (je dis petit, mais c'est affectif : prenez un grand et confortable cache-nez!) et puis , tiens, un petit voyage dans un pays chaud, bien loin des turbulences du printemps national, par exemple à Madagascar. Attention, c'est l'hiver à Tana, une petite laine sera la bienvenue le soir.
Moi, je serai à nouveau à 10000 km de Nicolas Sarkozy, à l'autre bout du monde: j'en reviens, il y part.
Gardez nous le au frais (de la princesse) le plus longtemps possible : je vous dis qu'il va se plaire, là-bas : le temps du séjour, il sera grand!
* ajouté : oui, je dis riche, même si les gens sont pauvres : beaucoup d'enfants, de dynamisme, d'invention, d'idée, des rencontres formidables, une activité de tous les instants, des idées et des initiatives...l'argent viendra peut-être ensuite. Mais c'est aussi le pays où j'ai vu le plus de (gros) 4X4, notamment ceux des ONG puissantes et Organismes internationaux; et là où une deux CV suffit, on voit un 4X4 avec à bord un chauffeur et un ou deux passagers. On peut imaginer que l'argent existe mais qu'il est assez mal réparti.