toupour le zooh

Et l'éthique, monsieur Fillon ?

Et l’éthique, monsieur Fillon ?

 

Ceci n’est pas une leçon de morale mais un texte de compassion.

 

Je ne mets pas en doute la sincérité de monsieur François Fillon.

 

Mais je trouve qu’il y a une certaine naïveté dans la défense de monsieur François Fillon. Une naïveté de communiant - il s’agit d’un ancien élève d’écoles privées catholiques* et ce n’est pas anodin – qui croit que, parce qu’il s’est confessé, qu’il a terminé son acte de contrition, il est pardonné.

 

Dans la religion catholique, c’est automatique : vous vous confessez, vous faites vos trois Ave et vos quatre Pater devant l’autel de la Sainte Vierge, si possible avec sincérité ( ça c’est un entraînement et si vous croyez suffisamment fort, c’est comme la confession, ça passe tout seul, parfois avec une sorte de plaisir) et, fort du secret de la confession, vous êtes tranquille... un certain temps

... et toc, vous êtes pardonné.

 

Mais attention : par Dieu, là-haut. Sur terre, par vous-même. Et c’est bien la plus important. Par vos contemporains ? rien n’est moins sûr.

C’est pour cette raison que je dis :

 »Il y a une certaine naïveté dans la défense de monsieur François Fillon ».

 

Car, dans la réalité, celle de la vie quotidienne sur Terre, il est difficile de pardonner. Très difficile. Si c’était facile, pas de guerres dans et entre familles, pas de vendettas, ni de règlements de compte dans la Mafia (tous très catholiques et tous confessés), pas de guerre, pas d’armes peut être chez les chrétiens...La Paix de Dieu, quoi!

 

Monsieur Fillon se réclame d’une civilisation chrétienne. Est-elle connue, depuis toujours, pour le pardon, la mansuétude, l’aide aux plus démunis, l’accueil des plus faibles ?

Le choix socialisant sincère de l’Eglise catholique n’en est pas moins récent.

 

Le recto socialisant de l’Eglise est récent et n’est dû qu’au basculement au XIX ème siècle, et en Europe, hier donc, et juste ici, d’une frange progressiste de l’Eglise, influencée par la pensée des Lumières et la philosophie issue des milieux francmaçons.

 

Dans votre église, monsieur Fillon, le pardon vous attend dans l’Autre Monde.

Pas ici.

Dans celui-ci, ce n’est pas la légalité d’une action qui compte, ce n’est pas la conformité à la loi - pensée toute pharisienne qui privilégie la posture et l’obéissance à la lettre, ignorant la sincérité du cœur et l’esprit du texte – dans notre monde très terrestre, ce qui compte c’est l’honnêteté – c’est à dire l’intégrité morale – mais dans une morale qui n’est pas religieuse, pas de celle qui promet une récompense à ceux qui n’ont pas fauté ou qui se sont repentis-, mais une éthique, c’est à dire une intégrité laïque, dégagée de toute récompense, ni maintenant, ni plus tard : gratuite, en quelque sorte.

 

De cela vous avez fauté : longtemps, doublement, de bien des façons et sur plusieurs plans. Et vous continuerez.

Parce que vous avez ainsi été élevé et que ce n’est pas votre faute.

 

Ceci n’est pas une leçon de morale mais un texte de compassion.

 

J’ai été, moi aussi, communiant, autrefois .

 

 

*Il étudie au collège privé de Saint Michel des Perrais, à Parigné-le-Pôlin

Il est inscrit ensuite au lycée Notre-Dame de Sainte-Croix, au Mans,

Et l’éthique, monsieur Fillon ?

 

Ceci n’est pas une leçon de morale mais un texte de compassion.

 

Je ne mets pas en doute la sincérité de monsieur François Fillon.

 

Mais je trouve qu’il y a une certaine naïveté dans la défense de monsieur François Fillon. Une naïveté de communiant - il s’agit d’un ancien élève d’écoles privées catholiques* et ce n’est pas anodin – qui croit que, parce qu’il s’est confessé, qu’il a terminé son acte de contrition, il est pardonné.

 

Dans la religion catholique, c’est automatique : vous vous confessez, vous faites vos trois Ave et vos quatre Pater devant l’autel de la Sainte Vierge, si possible avec sincérité ( ça c’est un entraînement et si vous croyez suffisamment fort, c’est comme la confession, ça passe tout seul, parfois avec une sorte de plaisir) et, fort du secret de la confession, vous êtes tranquille... un certain temps

... et toc, vous êtes pardonné.

 

Mais attention : par Dieu, là-haut. Sur terre, par vous-même. Et c’est bien la plus important. Par vos contemporains ? rien n’est moins sûr.

C’est pour cette raison que je dis :

 »Il y a une certaine naïveté dans la défense de monsieur François Fillon ».

 

Car, dans la réalité, celle de la vie quotidienne sur Terre, il est difficile de pardonner. Très difficile. Si c’était facile, pas de guerres dans et entre familles, pas de vendettas, ni de règlements de compte dans la Mafia (tous très catholiques et tous confessés), pas de guerre, pas d’armes peut être chez les chrétiens...La Paix de Dieu, quoi!

 

Monsieur Fillon se réclame d’une civilisation chrétienne. Est-elle connue, depuis toujours, pour le pardon, la mansuétude, l’aide aux plus démunis, l’accueil des plus faibles ?

Le choix socialisant sincère de l’Eglise catholique n’en est pas moins récent.

 

Le recto socialisant de l’Eglise est récent et n’est dû qu’au basculement au XIX ème siècle, et en Europe, hier donc, et juste ici, d’une frange progressiste de l’Eglise, influencée par la pensée des Lumières et la philosophie issue des milieux francS6maçons.

 

Dans votre église, monsieur Fillon, le pardon vous attend dans l’Autre Monde.

Pas ici.

Dans celui-ci, ce n’est pas la légalité d’une action qui compte, ce n’est pas la conformité à la loi - pensée toute pharisienne qui privilégie la posture et l’obéissance à la lettre, ignorant la sincérité du cœur et l’esprit du texte – dans notre monde très terrestre, ce qui compte c’est l’honnêteté – c’est à dire l’intégrité morale – mais dans une morale qui n’est pas religieuse, pas de celle qui promet une récompense à ceux qui n’ont pas fauté ou qui se sont repentis-, mais une éthique, c’est à dire une intégrité laïque, dégagée de toute récompense, ni maintenant, ni plus tard : gratuite, en quelque sorte.

 

De cela vous avez fauté : longtemps, doublement, de bien des façons et sur plusieurs plans. Et vous continuerez.

Parce que vous avez ainsi été élevé et que ce n’est pas votre faute.

 

Ceci n’est pas une leçon de morale mais un texte de compassion.

 

J’ai été, moi aussi, communiant, autrefois .

 

 

*Il étudie au collège privé de Saint Michel des Perrais, à Parigné-le-Pôlin

Il est inscrit ensuite au lycée Notre-Dame de Sainte-Croix, au Mans,



16/02/2017
0 Poster un commentaire