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Elections européennes : prolonger votre NON

L'Europe désenchantée



Les journalistes (c'est le mot qu'ils emploient entre eux, mais personne n'est plus dupe) annoncent à qui veut l'entendre que les Français éprouvent pour l'Europe du désintérêt.


Du désintérêt quand il s'agit de désaveu?


Désavoués, les partis politiques qui ont floué les électeurs, en imposant, contre l'avis raisonnable et populaire, qui avait recalé par référendum le Traité constitutionnel « giscardien », un traité de Lisbonne encore plus favorable à l'économie libérale (cause de la crise), inscrite- et c'est le comble de la forfaiture – dans le nouveau texte !!


Pourquoi aller voter puisque ça ne sert à rien? Se disent les citoyens.


Désavoués, les députés du Parlement européen, dans leur rôle de potiches – ils auraient pu virer Barroso et sa clique de parasites imbéciles, incapables d'une décision cohérente face à la crise, hormis le coupage du vin rouge avec du blanc pour donner du rosé!, et cela par un simple vote , puisque la Commission est responsable devant le Parlement.


Désavouée, la Commission de Bruxelles qui passe le plus clair de son temps à pondre des propositions de lois (elle detient le pouvoir législatif, ce n'est pas le Parlement) du type vin rosé, écarts entre les rétroviseurs des poids lourds ... et se révèle ou impuissante ou néfaste quand il s'agit de régler le problème du lait (c'est elle qui favorise l'importation de lait de Nouvelle Zélande et d'Australie pour « casser » les prix en Europe, au nom d'une règle idéologique caduque, la « concurrence libre et non-faussée ».


Désavoués, les Partis politiques « oui-ouistes », dont le comportement s'apparente plus à celui du petit bonhomme rouge dans sa petite auto qui amusait les bambins : « circulez, y a rien à voir, Oui-oui va arranger tout ça » et on se congratule, on se réunit entre soi pour des débats télévisés staliniens, où apparaissent dans leur médiocrité tous les saltimbanques professionnels du débat politique (ah! Cohn-Bendit!), qui jouent à guichet faussé et à fleuret moucheté, tous d'accord pour reconduire Barroso ou un autre ectoplasme de droite, qui se couchera quand un Sarkozy, ou une autre marchand de noeuds de cravates universels le leur demandera, comme nous l'avons vu faire -savamment – par notre inénarrable Président, à la fois « Reine d'un jour » pour 6 mois, et Jean Nohain! Plus encore Jaboune que Chouchou (qui fut la mascotte de « Salut les copains », ça ne s'invente pas!)


Déavoués, les nains et naines qui entourent, cour serve et parfois ridicule, qui nous sert du Xavier Bertrand, lénifiant dispensateur de messages anhestésiants, ou du Lefevre, porte parole sans gêne et langue fourchue - quand je pense que c'est l'un des patronymes les plus courants en France et en Belgique, heureusement sauvé de l'Histoire par Madame Sans-Gêne – qui agite actuellement un nouveau carré d'étoffe rouge pour masquer l'impéritie du gouvernement : une proposition assez sordide ( le travail pendant les congés de maladie) pour que le gouvernement y renonce habilement, de façon à paraître le garant du lien social. Lefevre : à la fois l'épouvante, l'épouvantable et l'épouvantail ! Le porte parole du gouvernement désavoué par le gouvernement, il faut le faire!


Désavoués, les Sarkozy, Brown, Merkel et compagnie, incapables, avec l'Europe, dans l'Europe, ou malgré l'Europe -on ne sait plus- d'organiser ensemble un plan de relance capable de faire face, et solidairement, à la crise où l'Europe, et la France, s'enfonce chaque jour d'avantage! Eux regardent, sur le bord, le vaisseau s'enfoncer, espérant sauver ce qui peut l'être, et ce qui pour eux doit l'être, les mécanismes d'un monde d'économie libérale moribond – dont ils ont balayé les règles -, et ses passagers, actionnaires, banquiers, et eux, si possible : ainsi du Titanic qui sombra avec son équipage, ses musiciens, ses passagers des classes inférieures sacrifiées... et son capitaine et ses officiers. Les temps ont bien changé : la banquise fond et les officiers de notre catastrophe ont déjà depuis bien longtemps mis leurs fesses et leurs biens à l'abri*.


Désavoué, Sarkozy, qui, même si l'UMP risque de dépasser le score de 2004, ne pourra réunir sur sa personne -c'est lui qui a souhaité faire de ce vote un plébiscite national - plus de 30% des suffrages, beaucoup moins que la droite républicaine (UMP, UDF et MPF) en 2004. Une Présidence de l'Europe calamiteuse, malgré les moulinets habituels qui servent à masquer grâce aux médias complices la vacuité des décisions (lesquelles?), une gestion de la crise inefficace (on suit Brown, on se raccomode avec Merkel mais pas de décisions communes, et une gestion à la petite semaine), une continuité assumée dans une politique du grand écart, entre discours « socialisants »- pour masquer les caprices du Prince qui protège à tout prix son milieu, ses réseaux, ses affidés, ses proches, il y a décidément du Bonaparte corse dans Sarkozy - et décisions anti-solidaires et anti-sociales. Un chef de meute plutôt qu'un chef d'état.


Vous avez voté NON au référendum portant sur la Constitution

Vous pouvez prolonger votre NON en votant pour les députés de la droite républicaine de « Debout la République » du gaulliste Nicolas Dupont-Aignan

A gauche vous pouvez voter pour le Front de gauche, Lutte ouvrière ou les députés du NPA.

Vous serez ainsi représentés au Parlement européen.

Si vous n'êtes pas décidé, un dernier argument : souhaitez vous la reconduction dans ses fonctions de Barroso*, l'ennemi anti-Europe n°1?


NON? Alors, osez, osons

                  virer Barroso!






*Sarkozy est en passe d'acheter une maison de 12 millions d'euros dans le 16 èmme à Paris

* les partis socialistes et de la droite européenne se sont déjà mis d'accord pour le conserver!



26/05/2009
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