toupour le zooh

Election de Nicolas Sarkozy toute la campagne en alexandrins

Sarkoléon le Petit

la prise du pouvoir

(Campagne présidentielle 2007)

1 Le Sacre UMP

 

Comme pendant l'été, on a eu les pingouins :

 J'en ai gelé deux heures dans la salle de ciné,

les pieds posés très loin sur la Terre Adélie

 entre deux icebergs qui se jetaient des froids.

 

On  a eu le pastiche, une pub de Canal plus,

 on voyait  Bonaparte se cloner par millions

 dans le costume étroit d'un vieux Napoléon.

On a eu…on a eu…mais là on va avoir,

 

Pour quelques 3 millions d'euros et un peu plus

Un revenu de tout et revenu pour rien

Un Sarkozy lorgnant comme on fait au comptoir

L'œuf dur ou la patronne trop accorte du bar.

 

Lorgnant la République, hé Marianne, t'as vu l'gus,

Concentré de Bibi et souvent Fricotin,

Un doigt de Pieds Nickelés, la taille de Razibus

Zouzou, (juste pour rire, car c'était leur copain).

 

3 millions d'euros et j'ajoute 500 mille

au moins, qui viennent d'où ?, je vous réponds en mille,

de la poche du contribuable et pour quoi faire ?

se faire Sacrer Candidat Unique au Dessert !

 

520 cars , 8 TGV spéciaux pour qui ?

 

 Pour un mariole affamé de pouvoir

qui loue Versailles (le hall du parc des Expos)

s'invitant  sans vergogne de NOS sous dans l'Histoire

pour exhorter les riches à éviter l'impôt !

 

On croirait le retour des tout petits marquis,

De ces nains des jardins taillés à la française,

Qui promenaient l'ennui entre quelques fadaises

« le chocolat, la Suisse, mon dieu, que c'est exquis ! ».

 

On y revient, vous dis-je, voici les Devedjan,

 la bouche de travers et le doigt frétillant ;

voilà les Balkany, qui, entre deux procès,

usent leurs avocats à crever des abcès.

 

Pasqua, l'abandonné, et ombre de lui-même,

Veille : il  a conduit de loin ce glorieux baptême.

Sarkozy sait très bien tout ce qu'il lui doit

Mais les hommes de l'ombre y retournent. Parfois.


(à suivre)




















Campagne présidentielle 2

Une autre ombre s'installe, et voici Hortefeux,

(le contraire du Patron, lui, plutôt boute-feux)

habile Talleyrand, et puis François Fillon,

double-langue pour l'un, l'autre caméléon…

 

Ils sont là tous autour qui attendent l'étrenne

Pas un, pas un vraiment, n'est resté à la traîne !

Pour les prébendes, ils sont là ! pour le Sacre,

Ils savent bien que l'or a le goût des massacres,

 

les uns pour l'avoir lu, d'autres qui l'ont léché,

mais pour eux le pouvoir rachète le pêché.

Ils sont tous venus comme on va à la messe,

Ou dans une partouze partager de la fesse !

 

La facture ? ils s'en foutent ! ils n'ont rien à payer

Je dirais même plus : ils vont le faire payer

A ceux là même demain qui iront les élire :

Les Johnny se gondolent sous le Pont des Soupirs !

 

(La suite, après le Sacre)





















Campagne présidentielle 3 

 

Aux mensonges d'avant, les mensonges d'après :

Hier il y eut Copé qui sans rire affirmait

Que conducteurs de trains et autres enseignants

Gagnaient 4000 euros par mois ! le monsieur ment ?

 

Juste un entrefilet timide dans la presse,

le jour même pas un seul journaliste audacieux

qui osât relever le mensonge. On se méfie des Dieux

lorsqu'ils signent des chèques et vous tiennent en laisse.

 

Revenons à ce Sacre, monument de l'Ego,

On a eu Bonaparte et ce fut Notre-Dame,

On a eu le cigare, ou aura le mégot ,

On aura Sarkozy , ce sera Notre Drame !

 

Revenons à ce Sacre, monument de mensonge,

Un Sacre sacrément menteur, quand on y songe

On annonce 100 mille et voilà pas Juppé

Qui monte à 110 mille et dans une envolée

 

Comme si le pauvre homme revenu des Grands Froids

Avaient peur de perdre sa ville et dans l'effroi

Relançait les enjeux un peu comme au poker

Puis s'allongeait devant le Roi, simple joker.

 

Ils n'étaient pas trente mille et encore mal garés

Voilà les bus en faute bloquant les stationnements

Des riverains, handicapés, même pompiers,

Quand le fruit est pourri, il tombe, aveuglément.

 


Campagne présidentielle 3 (suite)

la presse


La presse, comme un troupeau de moutons, en bêlant

A avalé les chiffres et s'en est fait l'écho.

On voulait une foule, on l'eut, exagérant

Sans pudeur : Beaumarchais n'est plus le Figaro.

 

L'écho : ce que devint la bulle médiatique :

A force de toucher, on attrape des tiques.

Et si l'on parlait en plus de  millions d'euros ?

Le parti de Sarko nous cache les zéros.

 

Et pourtant sur l'estrade, les zéros étaient là :

Gaudin, Douste, Fillon, Copé, tous visibles,

Filmés et diffusés par d'unanimes médias

 Quand dans dix ou vingt ans les mêmes seront risibles.

 

Le Sacre : un moment-clé ou le monde bascule

Oscillant du grandiose au trop du ridicule

Le Sacre : un moment-clé où l'on sent que l'égo

D'un homme peut pervertir et l'Idée et les Mots.

 

Le Sacre, où comment mentir en majuscules,

Comment faire croire,  ô la sinistre propagande,

Qu'en allant en forêt on parcourut la lande

Qui dit j'ai un cheval quand on monte une mule.

 

Et qui se dit ministre alors qu'il n'est qu'un âne

-De notre  La Fontaine l'image n'est pas sotte-

barbotant dans les chiffres, et truque et escamote,

Et le tout sans vergogne, à toute honte gagne.

 

On a vu en Afrique des Empereurs ainsi

Encensés par la presse, bénis par nos élites,

Des Dictateurs de bronze, des Monarques assis,

Portés par des suffrages en chiffres soviétiques

 

S'écrouler en un jour, sous un souffle, devant

La colère populaire et par le Droit des gens !

Vous gens de l'UMP, n'en feriez-vous pas trop ?

Trop peu d'hommes d'affaires fréquentent le métro.

 

A force d'être payés par trop de marchand d'armes,

De gérants de pension, de béton précontraint :

Sarko s'affiche en grand sur l'immeuble TF1,

Craignez qu'un jour on puisse vous passer par les larmes.

































Campagne présidentielle 4

Montebourg

 

La faute de Arnaud de Monteboug, parlons en

J'en ferai pas des tonnes, la presse suffisamment

En a parlé, et trop : une boutade au mieux

qui monta bien trop haut, venue d'un audacieux,

 

Au nez de qui ? François ou Ségolène ?

Celui qui le saura aura bien de la veine.

Les émissions people que le susdit Arnaud

dénonçait l'an passé ? et il y va au trot !?

 

Et pour faire le malin devant la petit' Nadine

Celle qui croit faire des phrases et ne fait que des mines

Et qui s'autophrasant décroche des sourires

partout où elle passe. Même on en a vu rire !

 

Ce mot  d'esprit à peine ne valait pas sûrement

Autant d'indignité. Il aurait mieux valu,

 messieurs les journalistes, s'intéresser vraiment

aux mensonges éhontés de certains m'as-tu-vu,

 

Un Copé par exemple, balançant sans complexe

Des chiffres, comme on jongle, en jetant haut et fort,

Des salaires faux ; un Juppé qui, brandissant l'index,

Jurait voir des 100 mille en arrivant au port !

 

Je ne parlerai pas des mensonges nouveaux :

il en vient tous les jours de complets tombereaux

le matin, déjeunant, quand je lis mon journal

j'en vois presque-s-autant que de morts à Bagdad.

 

Voilà même que Jego, la chose est importante,

Trouve des points communs, des thèses concordantes,

Entre UMP et propositions de Marianne.

Mensonge ? provocation ? Qu'en dit Jean François Kahn ?

 

Finis les vains discours, promesses électorales

Voici venir le temps des mensonges affirmés

Qu'on brandit  de travers comme des vérités

Quand on sait qu'ils sont là pour la frime vénale,

 

Qu'on ne croit plus en rien, qu'il faut flatter la plèbe,

Caresser dans le sens du poil tous ceux qui votent

 promettre aux « gens de rien » de tout, comme l'on rote,

après un bon repas, ou parfois comme on gerbe.

 

Voici donc à venir le temps des Hauts Mensonges :

Chirac est dépassé, lui tout dans l'attitude !

On est passé à l'ère des Hautes Turpitudes

Où l'Ambition est un devoir sacré. Le Songe

 

Dans un miroir pervers, avait fait d'une Reine

Plus qu'une meurtrière. Celui-là, se rasant, d'un

Regard se mesure : la République, une naine!

Je la tuerai de mensonges, moi, son Assassin !

 

Je dis tout, et  tout le contraire, le lendemain !

J'affirme, je programme, je sais que tout est faux!

Pour être élu je fais ce qu'il faut! S'il le faut

Adoubé par Le Pen et tous les aigrefins.

 

 

Campagne Présidentielle 5 :

les RG

 Généreux, les RG entrent dans la Campagne

Les yeux bien recouverts de leur passe-montagne

Ils vont, ils viennent, les officiels cloportes

Rapportant les ragots et écoutant aux portes.

 

De temps en temps, l'un d'eux  moins asservi

De la photocopieuse du bureau s'est servi.

Ce qui donne des fiches un jour qui apparaissent

Et qu'on lit, à peine étonné, dans la presse.

 

C'est ainsi qu'on peut voir – rien que le nom : « Rebelle » !-

La fiche des RG parue dans le Canard.

Sarkozy, bien sûr, n'a rien demandé de tel

C'est l'habitude, le train-train, même un peu le hasard,

 

Le ministre le dit, ses sbires, dans la routine,

N'ont fait que deviner ses souhaits. Chez Poutine,

On pourrait les rêver plongeant dans les excès.

Réflexes professionnels, c'est tout. Juste un abcès

 

Qu'il faudra bien crever, furoncle, une broutille !

Des fiches, depuis longtemps, on en fait pour les filles

Qui hantent le bois d' Boulogne, c'est connu, chaque soir

Et pour leurs maquereaux rôdant sur leurs trottoirs !

 

Ce n'est pas pire en somme, vous dira leur ministre

Ils font là leur devoir : ficher les socialistes,

Dangers pour la Nation, la France et Mon Destin.

David aurait fiché aussi les Philistins !

 

Moi j'abattrai mes fiches comme des cartes :

Roi du poker-menteur (je ruinerai la banque),

chacune est un joker. Mes RG sont en planque :

 me priver de ces gus, ce serait un peu tarte !

 

 

Campagne presidentielle 6

Sans Cadors



Parce que décidément cette Campagne m'endort,

Sarkozy, Ségolène, côté soporifique

La France abuse, on sait, d'ersatz pharmaceutiques

Si on ne parlait plus du tout des deux cadors ?

 

On les oublierait un mois ou deux, les laissant

sur les radios, les télés, tout seuls, face à face

L'une avec ses sourires, l'autre avec ses grimaces,

Les zappant, coupant l'son, enfin : les délaissant.



Tiens j'essaie. Moi Bayrou il me plairait pas mal

Si j'étais sûr au moins que le dernier centriste

N'est pas, comme certains, demeuré atlantiste :

Bayrou, options croisade contre le Mal ?

 

Buffet, on peut danser devant et croire aux jours

Meilleurs : déjà, elle ne nous promet rien

N'ayant rien à tenir, ses propos pèsent lourds

Tout à l'emporte-pub, on croirait Raffarien.

 

Le Pen, j'ai apprécié, la geste est admirable,

comment de l'extrème-droite on devient présentable

Le Raminagrobis a pris des airs paternes

Depuis que sa fi-fille blondinée le materne.

 

Besancenot, j'sais pas : avec 30 ans de moins

J'irais très sûrement croiser sur son chemin

Lui facteur et moi prof, on ferait la tournée

Des affiches et des tracts, dimanche, en matinée.

 

Lesquels ils manquent : faut que j'prenne une liste

Ah ! Voynet, la voilà, la frange conquérante,

Le verbe disert et le mollet de vraie cycliste

En plein effort, sympa : l'écolo-adhérente.

 

N'ayez crainte, j'écrirai une strophe pour chacun

Vous me pardonnerez cependant, soyez juste,

Que pour les moins connus, il faudra que j'ajuste

Mon discours à ce que je sais, ou ne sait point.

 

Campagne presidentielle 7

L'abbé Pierre (dans notre jardin)

 

J'étais halluciné : la chose est incroyable

Voir ces fourbes en costume, comme on irait à table,

Venir pour une messe, avec la larme à l'œil,

Hypocriser un mort et se moquer d'un deuil.

 

Voir ici la brochette anciens-nouveaux ministres,

Certain encore en poste, de mémoire sinistre,

N'hésitant pas à faire jeter sur le trottoir

Des familles entières, juste pour l'isoloir,

 

Et des signes de croix, des airs de contritions,

Pharisiens dénoncés par celui-là même

Qu'ils encensent ! qu'ils enterrent ! ne sont-ils pas mignons,

Dans leurs beaux habits de fossoyeurs ? Comprenne

 

Qui pourra : pas un ne les dénonce ! et pourtant

Dans ce lieu  que la moindre décence aurait dû

Leur faire fuir ce jour-là, en foule ils sont venus :

Remords, regrets peut-être ? quand l'abbé Pierre pourfend

 

Les égoïstes honteux, riches aux mains de sang,

Peut-être ont-ils pensé que c'était eux. ? Peut-être…

Peut-être pas : ils l'ont laissé crier par la fenêtre,

Mais ont fermé les portes et tiré les auvents !

 

En rang, la larme à l'œil, ils sont là, sans vergogne,

Attentifs à leur image qui va passer sur le 13 heures.

Le vendredi  renard, le lendemain cigogne

A surveiller leurs plats et rajoutant du beurre.



(



Campagne presidentielle 8

le retour des valets



C 'est p'têtre la météo, mais on a la totale

Un janvier super-chaud, une campagne à deux balles,

L'une qui tond ses moutons de la Chine aux Antilles

L'autre vole les citations comme on vole des billes

 

L'une perchée sur un mur invente bravitude

L'autre avec l'ami Bush fait vœu de servitude

On entrevoit le vide, on approche du rien,

Ici la statue creuse, en face : le saurien.

 

A gauche les bourdes, les à peu-près, les niaiseries

A droite, la vraie droite, celle qui fit Pétain

Revenue au pouvoir ; qui, dans les nursery,

Mettrait un flic, si elle le pouvait, au moins un.

 

A gauche Montebourg, le gaffeur pardonné,

A droite les RG, rapides comme des scooters,

 Qui vous fichent, tranquilles, entre poire et dessert,

Histoire de s'entrainer : 60 millions de losers

 

A ficher, si le Guide est élu, des familles

Entières à rechercher, ça fera du boulot

Il faudra embaucher. Je vois déjà qui brille

Sur un nid statistique la tête de Borloo.

 

Il est fort loin le temps où les français croyaient

Encore en leur audace : le temps est venu d'un valet

De comédie, larbin fadasse, sourire de loup,

Ne croyant rien, changeant, usant de tout.

 

Ce qu'on exècre, l'injure, le mépris, le mensonge,

Truquant les chiffres, pervertissant les mots, parvient

Pourtant, porté par cette ambition qui le ronge,

A faire admettre aux gens qu'il n'y rien à faire

 

D'autre qu'à le suivre en enfer ! en face, on écoute

Et l'on entend parfois comme le bruit d'une mer

Dans un gros coquillage : tranquille,..alors le doute,

Vient. Nous voulons l'orage, l'océan en colère !!

 

Et dans ce face à face que la patience abuse

S'il nous faut choisir de la poule ou de la buse

Que ferons nous ? Devrons nous choisir pour notre honte,

Celle qui se trompe ? ou celui qui nous trompe ?



Campagne presidentielle 9

Lamentable !



Semaine inconsistante : les programmes sont loin

Qu'on nous promettait beau, et qui seraient si bien,

Qu'on pourrait choisir zen : à droite, la rupture,

Sarkozy rompant avec lui-même, un peu dur

 

A comprendre, mais bon ?! au centre gauche, Ségolène,

La participation dans un long bas de laine,

Il suffit pour y croire de se dire c'est jouable

Plus 10 à voir : on verra, les cartes sur la table.

 

Ce n'est pas emballant. On voit Bayrou ramer

Mais on le voit, tant bien que mal, qui avance ;

Hulot se retirant, il fait chuter Voynet

Bouygues a bien joué et tout le béton danse.

 

La semaine pourtant avait bien commencé

Un scooter, sur 85 000, retrouvé

Voilà qui pouvait d'un seul coup booster les

Statistiques : un papa et ministre comblé !

 

Et puis on eut l'affaire Van Ruymbecke, Sarkozy

encore une fois dénoncé : la justice à

la botte de personnages qui de Blair à Fini

et du Médef à Bush veulent nous mener à

 

une féodalité nouvelle, une mafia

s'arrogeant seule tous les pouvoirs et privilèges.

La République veule succombant aux coups bas,

La démocratie, aux ambitions sacrilèges.

 

 

Et MAM, privée d'un mot par Chirac, d'Angleterre,

Sarkozy, du Saint-Mont à Millau, recevant

Une cocotte-minute avec un beau ruban :

Elle qui fut  si rouge  et révolutionnaire !

 

C'est pauvre, c'est un fait. Ça fait un beau tribun

Qui lit des beaux discours qu'on lui fabrique au mètre

Comme une bétonnière nous fait des beaux parpaings.

Le rédacteur est bon : ce n'est pas lui qui ment,

 

Lui, il fabrique comme on fait l'excrément

Après s'être rasé : se mirant dans la glace,

 un autre qui l'ânone et va se répétant :

je serai Président

                                     Tu seras sa grimace !

 

Ensuite il s'en retourne vers son joli QG

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15/11/2008
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