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Ecolos : le grand écart

Ecolos : le grand écart

 

La position des écologistes - je ne veux pas parler du Parti seulement - est invariablement celle d'une danseuse en tutu, debout sur deux chevaux tournant à toute allure sur une piste et dont le moindre écart peut entrainer la chute.

Autrement dit une position intenable.

 

Côté énergie, deux choix se présentent :

 

Court et très moyen terme:

 

- soit on protège sur le terme proche les habitants des régions à forte densité de population des pollutions de type atmosphériques et alimentaires actuelles. On décide donc de lutter contre tout ce qui est combustion de composés du carbone, énergies fossiles comprises mais aussi le bois de chauffage et de cuisine, en particulier les moteurs à explosion et pour le très court terme, les moteurs diesel.(bizarrement pas de levées de bouclier en ce qui concerne le fuel dit domestique, qui paraît très proche). Il faut alors favoriser les systèmes de chauffage et moteurs "non polluants", accessoirement les moteurs à air comprimé, massivement les moteurs électriques, plus tard les moteurs à hydrogène. On se trouve devant un problème : comment produire de l'électricité sans polluer : les usines thermiques classiques, qui fournissent, à partir de composés du carbone, une électricité "lointaine" (qu'il faut acheminer), sont d'énormes pollueuses de l'air ...et réchauffent les eaux des rivières ; les usines thermo-nucléaires sont dangereuses et polluantes pour les siècles suivants.

 

moyen et long terme :

 

- soit on protège toute la planète - et tous les êtres vivants qui s'y sont acclimatés - pour les siècles suivants et on lutte contre le réchauffement climatique - au moins ses incidences d'origine humaine - en tenant compte avant tout de la situation présente, avec une foi optimiste pour les savoir-faire et les prudences à venir. Le choix alors est plus simple : il faut favoriser l'énergie nucléaire qui seule actuellement - en attendant les moteurs à hydrogène dont il faut encourager le développement - peut produire une électricité non polluante à court terme, à condition de prendre les précautions nécessaires pour que nos descendants soient encore présents pour trouver des solutions au caractère polluant de ses résidus.

 

remarque : on ne peut éviter d'utiliser les ressources fossiles ou non des composés du carbone qui seront longtemps nécessaires aux fabrications d'artefacts, sauf à vouloir limiter le développement - donc le confort de vie - de vastes régions du globe ; ou à ralentir de façon drastique la consommation des régions dites développées pour rééquilibrer les productions et consommations globales des produits qui leur sont associés. Que les volontaires lèvent le doigt.

 

Le choix est donc simple : soit vous êtes un écologiste du binocle, soit un écologiste de la longue-vue. Ceci dit sans jugement moral.

 

 

 

Peut-on cependant concilier les deux visions du futur ?

En quelques mots : peut-on attendre, en sauvant maintenant des humains dont la santé est minée par la pollution des villes, que les sources d'énergie non polluantes - vent, courants, soleil - soient suffisantes pour remplacer les énergie carbonées, sans utiliser de façon systématique l'énergie thermo-nucléaire ?

 

Ou faut-il simplement et sans délais - si la thèse du réchauffement est avérée - mettre en place, dans des conditions de sécurité maximale (et sachant que le risque 0 n'existe pas) autant de centrales nucléaires qu'il en faut pour produire la plus grande partie de l'électricité nécessaire à 8 milliards d'hommes.

 

les conditions de sécurité

 

Les accidents connus sont presque toujours d'origine humaine. quand elles ne le sont pas, elles sont liées à des défaillance de conception tant dans la construction et l'installation, que dans la mise en place de logiciels, notamment de sécurité, peu fiables ou au moins insuffisants.

 

Pour répondre à cette fragilité spécifique, il sera décidé, par contrat, que les cadres et ingénieurs - tant dans la conception,l'installation, le fonctionnement et la sécurité - seront tenus, eux et leurs familles, d'habiter et de scolariser leurs enfants- au besoin par roulements- dans un périmètre à définir autour de la centrale (5 à 10 km me semblent convenable.

Les décideurs politiques qui ont été responsables des choix seront tenus, en exercice ou non, d'habiter, par périodes, dans un périmètre identique.

 

Les énergies dites "propres"

 

Soleil - chauffage thermique, pompes à chaleur ou panneaux voltaïques-, vent - énergie éolienne -, courants - des océans et des cours d'eau -, géothermie, les énergies non carbonées sont nombreuses.

Mais leur production, limitée et complexe, ne justifie pas, parfois, les investissements.

D'une part, il faut fabriquer un artefact - panneaux solaires, éoliennes et leurs turbines, tuyaux et pompes, etc- auxquels il faut ajouter batteries, transformateurs, câbles électriques...mais il faut aussi les relier à un réseau - ce qui représente des km considérables de câbles, des centaines de mâts- dont les organes centraux serviront à réguler les flux - aléatoires- sans stockage (sauf à mettre en place des stations de pompage hydraulique ou des volants à inertie), avec les pertes énormes en énergie que tout ce système complexe représente.

 

une priorité : les économies d'énergie

D'où la nécessité de réfléchir à des solutions locales, voire individuelles d'une part ; et d'autre part, à un investissement plus utile - et en tout cas moins coûteux sur le long terme - d'économie d'énergie.

En effet, c'est  la recherche d'économie d'énergie, au niveau du chauffage principalement mais aussi des moteurs thermiques, qui devrait être la priorité.

Une autre voie où s'affronteront, à n'en pas douter, des écolos favorables et d'autres non, à cette priorité immédiatement réalisable et malheureusement peu encouragée au niveau national par ceux là même qui devraient en faire un cheval de bataille politique..



20/03/2013
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