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De La Fayette à La Faillite

De La Fayette à La Faillite, nous voilà

 

 

Le succès de la visite de Nicolas Sarkozy aux Etats-Unis et plus particulièrement l’enthousiasme qu’il a soulevé devant le Congrès, n’est pas fortuit.

Amoureux des EtaTs-Unis sans état d’âme et sans recul, jusqu’à assimiler les Etas-Unis à l’Amérique, donnant ainsi un nouvel aval à la doctrine Monroé, doctrine impérialiste s’il en est, si souvent rejetée actuellement par les états du sud du continent, Nicolas Sarkozy se pose en nouveau La Fayette et veut apparaître comme le «rédempteur »  d’un amitié vieille de plusieurs siècles et qui avait résisté même aux hésitations  de Roosevelt et aux méfiances du général De Gaulle.

 

Mais le moment choisi, s’il doit servir à redorer une image nationale agitée et déjà bien perturbée de notre hyper-président (qui nous fait hyper-marcher), est mal choisi.

Il vient au moment où la faillite de l’administration Bush, engagée par les néo-conservateurs mais permise par la peur et la cupidité des démocrates –je rappelle que tout le Sénat sauf un sénateur est une assemblée de milliardaires et qu’on ne peut pas être élu aux Etats-Unis sans énormément de dollars – cette faillite est reconnue, voire dénoncée, par une majorité d’étatsuniens, population pourtant peu encline à critiquer le pouvoir depuis le 11 septembre.

 

Faillite politique que vient doubler une faillite économique, où le dollar s’affaiblit pendant que l’énorme dette s’accroit dans un contexte où la valeur du billet vert  est dans les mains des oligarques chinois.

La faillite, donc côté étatsunien.

 

En France, l’hyper-président, assis de façon précaire en haut de sa colline de nanti –paquet fiscal aux riches, cadeaux aux parlementaires, émoluments plus que doublés- s’entête dans une politique à la Don Quichotte , pourfendant ceci et cela à force de vains moulinets et d’arrangements avec les dictatures, images people oblige.

Pendant que la dette enfle, que le pouvoir d’achat baisse, que les délocalisations continuent, que la rue grogne ou gronde, que les mécontentements montent : la faillite est là, non pas au bout de 6 mois de présidence, mais bien après 5 ans et demi de demi-pouvoir et de pouvoir d’une droite « décomplexée » et si revancharde que c’en est presque une caricature.

De Gaulle, au secours : ILS sont revenus !!

Faillite côté France!

 

La Fayette ?

Si les deux hommes d’état se sont retrouvés, si semblables, l’un prince couronné d’une famille milliardaire, l’autre parvenu hypnotisé par la réussite « américaine », ce n’est pas le souvenir du héros de la guerre d’indépendance qui les a réunis.

Ce qui les rend si semblables, et parfois si touchants, c’est l’incommensurable ignorance qui va jusqu’à la détestation de ce « peuple » dont ils ont la charge, faillite encore de  deux systèmes démocratiques qui ne représentent plus le peuple, mais l’exploitent avec son  consentement obligé, matraquage et mensonges médiatiques permanents, ignorance entretenue, démagogie revendiquée.

 

Faillite ici, faillite là-bas.

La Fayette est bien loin,  bien loin la guerre d’indépendance, bien loin le sacrifice des GI dans une guerre qui trouve ses racines aux Etats-Unis d’Amérique, à une époque où les Républicains déjà, dans l’indifférence générale, ruinaient le monde pour l’entrainer dans la Crise, puis la Guerre.

 

La Faillite, oui, est toute proche. La photo qui réunit les deux présidents en est le symbole.



08/11/2007
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