toupour le zooh

De la Bérézina géorgienne à la retraite corse


J'ai déjà expliqué dans un précédent article pourquoi je pense que Nicolas Sarkozy n'est qu'une construction virtuelle d'un lobby médiatico-militaire et financier, une sorte de marionnette (on pense inévitablement à un autre avatar, celui-là outre-atlantique, un dénommé Bush Junior) mis en place pour occuper la scène du théâtre politique. On l'a vu ainsi peopoliser une fonction jusque là présidentielle, avec ce qu'il faut de vulgarité, de sans-gêne, de mensonges et de gesticulations pour faire passer, si on peut dire, la tentative-réussie- de détruire en un temps record les acquis sociaux, les conquêtes populaires, les avancées démocratiques et les symboles républicains.


Une anarchie de droite installée comme « gouvernement » -sans gouvernail- avec pour seul objectif la destruction, ce serait un peu court. Mais en même temps se met en place insidieusement un retour à un certain pouvoir totalitaire, par le musellement de la presse, la mainmise de l'Intérieur sur la gendarmerie, l'alignement sur un système économique et social hérité des années Tatcher –et déjà abandonné par les Etats-Unis (sauvetage des banques et organismes de prêts par l'Etat Fédéral,protectionnisme douanier entre autres mesures) – et la sur-exposition du personnage central, à la façon de Céaucescu, moi, Ma femme et mes zenfants, avec une volonté de mainmise familiale sur le pouvoir digne d'un Napoléon aux petits-pieds, jamais vu depuis le XIXème siècle.


Moulin à vent programmé pour à la fois, tourner au vent et en produire, Nicolas Sarkozy crée une sorte de paravent (toujours du vent) médiatique qui fait penser à du politique, un peu comme dans la célèbre publicité pour le Canada Dry. Reprenant à bras le corps les inaugurations de chrysanthèmes, hier à Kaboul, aujourd'hui auprès des familles des victimes d'Afghanistan –avec ici ricanements, et là mains dans les poches, on sait vivre, à l'Elysée -, virevoltant de Chine en Géorgie, avec le succès que l'on sait – oubliant là de faire signer l'accord historique qui devait, foi de Nicolas, mettre fin au conflit – et le poids international qu'on lui connaît, celui d'une sorte de toupie bondissante –et cela Poutine a bien mesuré l'envergure du bonhomme, l'ex KGB doit avoir une fiche longue comme un jour sans pain sur notre Présqu'sident , on la lira dans 50 ans – le Chef de la France (celle là de moins en moins libre) fait feu de tout bois pendant que Fillon essaie comme avant les vacances d'exister (une parodie de Conseil des Ministres et quelques jours plus tard une annonce, celle du Revenu-Emmaüs, dit RSA, dont il n'était visiblement pas au courant.


Sarkozy au courant? oui, mais visiblement pas des modalités. Des modalités qui apparaissent petit à petit, sans que l'ancien président d'Emmaüs s'insurge : les plus riches ne paieront pas, ce seront les français moyens, et particulièrement les retraités, qui vont payer


Nous sommes en pleine dégringolade démocratique, où les ministres, le Premier en tête, ne sont même pas au courant des réformes décidées par le Dieu Nicolas (et/ou sa garde rapprochée: l'un des deux gouvernements bis installés à l'Elysée). Quant à l'UMP, qui fait la tête, n'a-t-elle pas atteint le comble du ridicule pour un parti godillot ? Pas au courant, et pas d'accord !


La dernière trouvaille du désormais Muppet Show présidentiel, c'est la mise à pied du chef de la sécurité de l'île de Beauté : de gesticulateur à gesticulateur,de comédien à comédien, il fallait bien pour Nicolas rendre ce service : quand on est roulé par Poutine, ridiculisé par Medvedev, rendu transparent par une réunion au sommet de l'Union que l'on préside, il fallait bien passer ses nerfs sur quelqu'un.

Le vizir Iznogoud n'aurait pas fait mieux, qui s'en prend régulièrement à son valet après chacune de ses mésaventures.

Nicolas Sarkozy est si petit qu'on en vient à douter qu'il existe.







03/09/2008
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