Combat Copé Fillon à la manière d'Hugo
Pastiche de la chanson de Roland Victor Hugo)
Ils se battent ! Combat terrible, dos à dos !
98 voix de moins, c'est presque un ex-equo
Copé se congratule, Fillon se félicite.
les discours se succèdent, les seconds explicitent
Puis Copé bouillonnant, tout à son impatience,
proclame solennellement « Vive Ma Présidence !
J'ai conçu (sur le tard) un projet magnifique ! »
Il le dit, il le croit : la voix est hystérique,
le petit avocat aux multiples ressources
(au cumul des mandats il a bu à la source)
se croit, le parvenu, au pic de sa conquête.
Las ! Il y a pas loin un Fillon qui le guette,
et fourbit dans son sein, le sourcil broussailleux,
les armes qui feront chuter cet audacieux.
On compte et on recompte les voix : nulle part
on n'a vu tel embrouillamini. Et dare
dare, la commission Cocoe écarte certains
bulletins qui viennent vraiment de bien trop loin.
Le camp Fillon tempête, réclame le recours
Le Président Cocoe refuse son secours.
Copé, pour apaiser, feint d'entrouvrir ses bras ;
Fillon, qui le connait posant un piège à rats,
menace de justice mais craint le boomerang
des urnes un rien bourrées : ce serait le big bang !
Les voilà pris au piège ! Mais un renard matois,
du côté de Bordeaux, qui les voit aux abois,
propose du bout des lèves (il y a là méfiance :
le meilleur d'entre nous en a fait l'expérience)
sa médiation : il les voit, les entend : et dire
que cet échec, c'est triste, lui arrache un sourire.
Plus dix à voir : Copé retourne comme au poker
les cartes, on rerecompte, full aux as, dix de der,
Il refait un discours, le voilà Président !
Croit-il ! La comédie déplait aux adhérents
Sa forfanterie le fragilise et l'expose,
Las, le duel l'effrite : des députés s'opposent
à sa main mise sur l'appareil de l'UMP
et, c'est un peu Manon des Sources et le Papet,
sur le trésor de guerre.
« Qu'on fasse appel au Père !»
Disent les bons apôtres. Le Père ? Non, Dieu Lui Même,
Nicolas Sarkozy, l'ex-Président qu'on aime
de Brest jusqu'à l'Oural. Que propose le Grand Homme ?
Quelque chose à sa taille : rien qu'un référendum !
On en est là le 28 de novembre
le combat des géants a un vieux goût de cendre
Bush et ses magouilleurs ont perdu le flambeau.
On voit la République sautant dans le cerceau
que tenaient ces deux clowns quand, étant aux affaires
l'un comme premier ministre, l'autre comme secrétaire
du parti dominant, l'UMP : retraduire
Union de la Misérable Pétaudière ! Dire
qu'ils nous faisaient croire qu'ils parviendraient un jour
à sortir la France de l'Ornière. Par quel tour ?
Alors qu'après masques et mascarades
incapables de s'entendre ils laissent en rade
des pigeons déplumés, des Guéant, des Guaino,
qui n'ont même plus une petite phrase
pour relever la tête ! Sans voix est Morano :
c'est dire ! Et les pieds dans la vase
chacun essaie de s'extraire du bourbier !
Dans les sables mouvants SURTOUT ne pas bouger !
(à suivre)