toupour le zooh

chronique d'opinion 11 mars :Elections municipales sans Président (ni précédent)

Vous avez dit « municipales »?





J'ai déjà, dans un article précédent, expliqué comment, me trouvant à Vandoeuvre-les-Nancy, je n'avais eu aucun mal à trouverdans l'enveloppe de bulletins de vote d'un ami nouvellement installé, le bulletin de la candidatte UMP : c'était la liste qui ne comportait aucun logo, aucune initiale, aucun signe d'une appartenance quelconque à un quelconque parti politique.

L'UMP, premier parti de France, d'après ses promoteurs, disparaissait de la joute municipale : il faut croire que la cure de modestie présidentielle, j'oserai dire d'humilité, a été prise au sérieux par nos édiles de droite.


La timidité umpesque était aussi de mise chez les Juppé et autres candidats de la droite républicaine au soirs de l'élection. Je n'ai pas entendu le mot « Sarkozy » prononcé plus d'une dizaine de fois, sinon pour récuser toute comprmission au nom de l'intérêt municipal, de la cohésion d'équipes ouvertes et oeuvrant, dans une sorte de sérénité apolitique, pour le bien public.

La disparition de Nicolas Sarkozy avant le premier tour risque bien d'annoncer son enterrement entre les deux tours. Ecoutant Yves Calvi ce soir, je me suis surpris à imaginer la même émission si Nicolas Sarkozy caracolait encore en tête des sondages et (ce fut un élément positif ou présenter comme te) de la première Dame de France (il faut s'y faire). Combien de fois le nom du Prince aurait-il été prononcé dans ce cas de figure.


On mesure ainsi, par l'imagination mieux que par les résultats des sondages – les français sont des gens somme toute raisonnables, qui votent pour un maire qui a réussi dans leur ville, avant tout calcul politicien – combien le personnage s'est lui-même enterré dans l'opinion, sans opposition véritable, sans rival(e) désigné(e), par le seul fait de sa gestuelle populiste, un peu comme ceux qui, dans les sables mouvants, s'enfoncent par leur seule agitation.


« On ne ment pas quand on ment tout le temps »

Je ne sais plus de qui est cette assertion. Mais il est vrai que, comme le romancier emporté par ses personnages, par son intrigue, l'actuel président s'est peut-être laissé ermporter par le rêve qu'il se faisait de la Présidence(rappelez-vous, le miroir, le même que dans Blanche-Neige, mauvais conseiller, qui fait croire à chacun que sa guache est sa droite, apr une inversion des images, donc des valeurs, ne poas croire les miroir, jamais) , du personnge qu'il devait incarner, des mots qu'il devait prononcer (merci M.Gaino), des actions -courageuses, ah, la rupture! -qu'il devait accomplir.


IL NE MENTAIT PAS, IL NE MENT PAS , IL NE MENTIRA PAS : IL CROIT QUE!


On a vu sa propention à mélanger le laïc et le religieux, le religieux avec la foi, la foi avec les églises, les églises avec l'Etat.

Les municipales -et les candidats comme les électeurs l'ont bien vu -ne sont pas le jardin où l'on rêve de l'Eden : il est celui où on plante les salades (pas trop) les radis et les choux (qui donneront, on l'espère) et si on y cueille des pommes, c'est pour en faire de la compote, pas pour demander aux saints de leur enlever des pépins (beaucoup). Les municipales, c'est une histoire de gens, qu'on connaît (un peu), qui sont là ( proches), et qui font un travail (qu'on voit).


Et pour revenir aux résultats et aux émissions de télé ou de radio, on comprend qu'agiter le chiffon rouge anti-sarko n'a pas servi à grand-chose à la gauche (les alliances sont bien plus crédibles)et qu'effacer Sarkozy des bulletins à droite n'a pas été plus efficace.

Comme à l'habitude, ce sont les indécis qui arbitreront le second tour «et « feront » certaiens élections, non les candidats du MODEM ou de tel autre liste sans étiquette, mais les électeurs, ceux qui votaient du temps de mon grand père « RADICAL », le ventre de la Démocratie élective, et des électeurs passés de la Gauche au FN, et qui hésient encore, entre leur fidélité au vote de la Présidentielle, à celui pour un parti phagocyté par Sarkozy, ou leur retour au « parti de classe » quelle que soit la gauche choisie.

Et certains abstentionnistes du premier tout, contents de prendre leur revanche sur le système en jouant le rôle d'arbitres.



Quant au bouillant Nicolas, ébouillanté par les sondages, il attend sagement, au pied de sa dulcinée, l'après-municipales, en rêvant d'une stratégie qui lui permette de retrouver l'amour des français.

« Miroir, mon beau miroir... »



10/03/2008
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