toupour le zooh

Centres de rétention ou centres de formation

Centres de rétention et de formation?



La récente enquête du ministère de l'Intérieur (je m'arrêterai là, sinon je ne m'arrête plus) m'a conduit à réfléchir à la fois sur l'utilisation (plutôt que l'utilité) des centres de rétention en même temps que je m'interrogeais sur le devenir d'enseignants en fin de carrière.

J'ai déjà dit comment j'imaginais mal des enseignants (enseignantes souvent) continuer à faire face à des préados (notamment) au-delà de 60 ans, sauf forces de la nature ou adeptes d'extraits de plantes homéopatiques à doses massives.


La collusion de ces deux programmes de réflexion m'a amené à proposer ceci, que je vais copier-coller à l'intention de M.Hortefeux

Mais avant, ce souvenir d'un ami, rapatrié d'Algérie, sous-officier des tirailleurs marocains (je crois), d'origine espagnole et fier d'être français au point de s'interroger sur le fait d'être jeune et giscardien (le Président de cette pépinière était à l'époque lorrain), et surtout, pour ce qui nous occupe, sans le moindre sentiment raciste, au point que dans les grandes surfaces des années 70, les clients d'origine maghrébine venaient souvent et spontanément lui demander renseignements et conseils; cet ami donc disait: 

«  Les émigrés sont pour beaucoup les plus malins, les plus volontaires, en tout cas les plus courageux des habitants de leur pays, c'est pourquoi ils parviennent à se faire une place »


Les temps ont changé et les immigrés (qui sont les mêmes que les émigrés) connaissent des temps ..dramatiques et leur place dans notre société est plus difficile à faire qu'autrefois.

Il n'empêche qu'ils ont réussi le plus sérieux des examens (un concours!) de passage : ils ont investi pour venir, ont risqué leur vie pour certains, ont contourné ou surmonté des obstacles qu'aucun parcours du combattant ne pourra reproduire : ils sont les plus malins, les plus volontaires, les mieux armés, les plus combatifs, les plus courageux. Les survivants.

Et on veut les renvoyer chez eux??


Gardons les :

Transformons les centres de rétention en centres de formation, en utilisant les énormes capacités de savoir et de savoir-faire des enseignants (et d'autres, par exemple retraités de l'artisanat et des métiers dits manuels) dans toutes les matières , même professionnelles (d'autant plus que le gouvernement semble vouloir refiler les lycées professionnels au MEDEF); les locaux des centres de rétention,  qui seront aménagés en centres d'enseignement et de formation professionnels.

Les « stagiaires » devenant volontaires, n'auront plus besoin d'autant de personnels de sécurité (baisse des coûts) pour les surveiller.

Le patronat fixera suivant un plan dont la durée est à discuter, le profil des formations en fonction des emplois demandés (à la louche, tout le monde se trompe régulièrement dans ce genre de projection, mais ça fera plaisir aux patrons d'entreprises)

Un examen sanctionnera leur formation tant de « professionnel » que de futur citoyen français. On peut imaginer même des « reconduites » à la frontière mais ça ne risque pas d'arriver vu la motivation, le niveau des métiers demandés et surtout la capacité d'adaptation de ceux qui ont réussi leur examen de passage(illégal) en France.


Même Attali, le sherpa-professionnel-de-président, sera content : ses immigrés sont déjà arrivés!

Que voilà une belle idée pour le Ministère de l'Intérieur, n'est-il pas?





24/01/2008
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