toupour le zooh

Un Président improbable

Cet article a été écrit avant les législatives.

La situation actuelle - cette vague de "Marcheurs" - est suffisamment confuse au lendemain (qui chante) des élections que je me réserve un temps de réflexion avant d'écrire n'importe quoi.

Je rappellerai dans les premiers articles que le nom de ce blog n'est pas usurpé : monsieur Macron a bien  utilisé sur ses slogans électoraux le patronyme familial  : produire cette aberration grammaticale d'un nom commun (en marche) avec une majuscule !

Je n'ai fait que modifier mes initiales : Edouard-Nicolas Marche

Je ne lui en veux pas s'il réussit sa présidence suivant mes critères personnels. Je serais très fâché - et d'autres "Marche" du monde entier - qu'il en fût autrement.

 

"

Bienvenue, Emmanuel.

 

C’est certain, Dieu est avec lui – c’est la traduction de l’hébreu du prénom de notre nouveau président.

Car, comme l’on fait remarquer tous les spécialistes des médias – et comme vous le ressentez vous-même au moment où je lis cette chronique – il était tout à fait improbable que ce jeune homme – qui a certes tout pour lui, le physique, l’intelligence, une certaine élégance même dans des costumes à moins de 13 000 euros auquel s’ajoute un réseau aux ramifications complexes, la banque par son mariage, la banque par son métier de banquier, la banque par ses amis et ceux de monsieur Attali....etc.- il était tout à fait improbable que ce jeune homme-ah , j’oubliais, son réseau dans les médias, avec un nombre incalculable de couvertures de magazines avant même de se lancer en politique, mais qu’avait-il fait, avant, aux décideurs des gazettes nationales ?-je reprends « improbable ...jeune homme... » oui c’est cela qu’il faut garder : un improbable jeune homme, une improbable réussite, une improbable élection, un improbable président...

 

Le mot improbable contient lui-même l’idée, étonnante au demeurant, d’une réussite prochaine, actée en quelque sorte. Improbable ne signifie pas impossible ; improbable ne veut pas dire non plus possible. Improbable est la promesse d’une projection positive.

Nous avons donc pour 5 ans un improbable président.

C’est cela la France !

Vous me direz que c’est aussi le cas des Etatsuniens. C’est vrai. Mais nos amis et alliés depuis toujours- je rappelle que c’est la cassette royale de Louis XVI et le trafic d’armes d’un certain Beaumarchais qui a permis le succès des Insurgents anglais et ce qu’on appelle à tort la révolution américaine -mais nos amis etc. n’ont pas notre chance car certes, le Président Trump fut le résultat d’une improbable élection, mais le personnage est ce qu’on peut appeler un monsieur... impossible.

(Je serais curieux de voir ce qu’une traduction donnerait en anglo-étatsunien)

 

Je vais m’attaquer maintenant à la démonstration de ce que j’appelle l’improbable élection d’Emmanuel Macron.

1- Imaginons que monsieur Valls, premier ministre d’unE rectitude, d’une fidélité absolue au Président qui l’avait nommé (il faut au moins lui reconnaître cette admirable qualité), que donc – on va faire court – Valls ait quelques jours avant et sachant ou imaginant très justement – mais sachant est plus juste- que François Hollande n’allait pas se représenter à la Présidence, Valls ait démissionné et se soit déclaré candidat.

Même positionnement, sensiblement même électorat au premier tour...

ON PEUT LE PARIER : disparition sondagière d’Emmanuel M, obligé de rester sur son fauteuil en osier, moitié nu...mais je me trompe d’Emmanuel !

 

2- Imaginons que la Primaire de la Droite ait débouché, comme les sondages le prédisaient, comme le bon sens le voulait et comme Jacques Chirac le souhaitait, du temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître, sur le choix par le peuple de droite- je dis le peuple comme je dirais ben oui, le peuple – le choix de monsieur Juppé...

ON PEUT LE PARIER : Emmanuel Macron serait resté sur le même fauteuil en osier et dans la m^me tenue que précédemment, même si je me trompe d’Emmanuel !

3- Imaginons que le Canard Enchaîné et ou Médiapart – je ne sais plus dans quel ordre – n’ait pas, aussitôt après la Primaire de droite et le succès, inattendu lui aussi, de François Fillon, déterré cette vieille histoire issue de la mythologie grecque d’une Pénélope travaillant le jour et détricotant la nuit, légende certes mais fable aussi, mettant en scène le mari , un héros qui se fait appeler Personne, quand personne ne veut payer Pénélope pour un travail donné par Personne et que personne ne trouve...évidemment les majuscules posent problème à la lecture. Je reprendrai plus tard.

Pas de problèmes Pénélope, ou plus tard, ou évaporé les problèmes Pénélope ?

ON PEUT alors LE PARIER : Macron – j’écris Macron pour avoir écrit plus haut Valls, mais Valls tout seul, ça sonne mieux que Macron sans monsieur ou Emmanuel – Macron donc serait encore sur son joli siège en rotin, genre le penseur de Rodin avec le même costume. Pas encore en Marche, et nu.

On peut ajouter sur cet argument les cas de figures possibles : retrait de monsieur Fillon, remplacement par Alain Juppé ou un autre ? même résultat : peu de chance de voir Emmanuel au second tour.

 

4- Imaginons enfin – mais là, c’est de la pure spéculation, presque de la politique-fiction, en tout cas, on a bien vu que ça ne risquait pas d’arriver – imaginons que pour une fois le Parti socialiste, organisateur de la Primaire à gauche donc garant et des résultats et de l’obligation éthique de soutenir le candidat issu desdits, ait réellement fait en sorte monsieur Benoït Hamon bénéficie du poids, de l’expérience, du soutien et des cadres du parti et des adhérents et pourquoi pas des électeurs – mais là d’accord je rêve, c’est arrivé une fois avec Hollande mais on ne les a pas pris deux fois au piège de la Primaire, déjà avec Ségolène Royal, on a vu l’efficacité du PS à déglinguer le candidat choisi par les sympathisants - imaginons... aille !MAIS ARRËTEZ DE ME PINCER , c’est juste une façon de parler...

 

Alors, si oui vraiment, Monsieur Hamon avait pu avoir... mettons, 9 % des voix au premier tour, Monsieur Macron serait arrivé 3ème, on aurait eu un face à face Fillon- LePen au second tour...

 

Et là, je peux le dire, pour la première fois, je votais blanc !

 



20/06/2017
0 Poster un commentaire