toupour le zooh

Antennes-relais : mettre tout le monde d'accord

Lu dans l'Est Répu

« Antennes-relais : des avis divergent sur les risques »


Rien à dire sur le contenu de l'article, sinon qu'il balaie, dans le dernier et court paragraphe, en s'appuyant sur l'Académie de médecine -qui ne se trompe jamais!-, les décisions des tribunaux. Non les antennes-relais ne sont pas dangereuses puisque « être exposé pendant 24 heures à une antenne à 1 volt par mètre donne la même exposition de la tête que de téléphoner avec un portable pendant 30 secondes »

Je ne jugerai pas des chiffres (1 volt par mètre?; 24 h d'antenne = 30 secondes de portable?) sur lesquels, je suppose, les experts ne sont pas d'accord. Mais on sait que cela équivaut à 30 mn, ce qui pour un bébé ou un enfant, est déjà beaucoup.

Non, ce qui m'amène à me mettre au clavier est une proposition . Qui mette tout le monde d'accord.

Il est des domaines où certains sites - ici les antennes-relais, plus loin, les centrales électro-nucléaires; entre les deux des usines chimiques ou de retraitement des déchets, nucléaires ou non, et j'en oublie certainement- présentent des dangers potentiels, mal connus, utilisant des technologies nouvelles, mal maîtrisées, ou dont on ne saura que plus tard (trop tard?) les effets sur la santé ou le bagage génétique. Il semble raisonnable d'appliquer dans ce cas le principe dit « de précaution » : en fait, la politique de l'évitement,, sachant que, dans bien des cas, les industriels iront géographiquement plus loin, dans des pays moins regardant sur le dit principe, qdont les dirigeants permettront, tapis rouge à l'appui, la mise en oeuvre d'une technologie jugée ici dangereuse ou plutôt trop dangereuse. Le trop est important : c'est lui qui fait la différence...et provoque les querelles d'experts.

Admettons cependant qu'il faille mettre en oeuvre de telles technologies pour améliorer production, communication, isolation, élimination etc, nécessaires à nos sociétés.

Les responsables – industriels, politiques, économiques et financiers, administratifs- de ces implantations sont connus. On peut les lister et même noter leur degré d'implication et de responsablité dans ces programmes. Pour reprendre la sentence de Parker, le super héros bien connu qu'on appelle en France l'Araignée : « Le pouvoir implique des responsablités »

Je propose donc que les « décideurs » de ces programmes – PDG d'entreprises, hommes politiques, actionnaires etc.- soient obligés d'assumer raisonnablement leur responsabilité.

Par exemple, j'imagine que tel directeur d'une centrale nucléaire soit tenu, par contrat, d'habiter dans un périmètre déterminé (et étroit) autour de la centrale qu'il dirige, je veux dire : lui et sa famille, ses enfants étant tenus de fréquenter les groupes scolaires les plus proches du site. Ce sera aussi le cas de l'élu porteur du projet, et de quelques actionnaires tirés au sort et présents par roulement sur le site.

On peut procéder de même avec tous les sites potentiellement visés par le principe de précaution . L'avantage serait que les populations voisines pourraient avec confiance envisager de vivre sereinement dans ce périmètre, certains qu'ils seraient que les meilleures conditions de sécurité sont assurées par les « décideurs », ceux-ci veillant avec sérieux sur la vie de leurs proches. Cette garantie ne serait pas suffisante bien sûr; mais les tribunaux auraient bien du mal d'intervenir en se réclamant d'un principe de précaution. D'autant plus que nos responsables, pour des raisons électorales, ou par conviction disons technologiques, seraient peut être volontaires pour résider sur les sites évoqués.

On peut même imaginer – mais là on est dans la science-fiction – que le Président de la République, comme ces rois médiévaux qui allaient de château en château, ferait le tour de sites désignés par des référendums sur internet afin d'y demeurer quelques jours sur place, ce qui tranquiliserait hautement les riverains : la volonté d'assurer la sécurité des citoyens, si souvent proclamée par l'actuel Président, trouverait là un espace nouveau de communication poisitive qui serait avantageusement apprécié des électeurs et relayé par ...tiens, justement, les antennes-relais dont parle l'article de l'Est Répu.


Ce qui me conduit à fermer élégamment ma chronique : c'est tout pour aujourd'hui!



06/03/2009
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