toupour le zooh

A propos des éoliennes

Quelques réflexions sur les éoliennes




Le monde de l'écologie est divisé en ce qui concerne les éoliennes. Il y a ceux qui pensent que la multiplication des parcs peut réduire la dépendance de la France vis à vis du nucléaire. L'idée n'est pas bête mais un calcul, que je vérifierai avec ma calcultette aussitôt qu'il y aura du soliei, me fait soupçonner qu'il faudrait des parcs d'une dimension exceptionelle pour remplacer la moindre centrale.

L'exemple de l'Allemagne, où fleurissent, dans les vastes plaines du nord semi-désertiques, les hautes silhouettes de ces échassiers modernes, n'est pas judicieux : le pays fabrique des éoliennes (que nous importons!) et son électricité, d'origine carbonifère pour l'essentiel, est bien plus dangereuse dans l'immédiat qu'une centrale nucléaire, qui parie sur une solution présente aux problèmes climatiques, et des solutions futures aux problèmes des déchets. A nos enfants de se débrouiller : la dette et le nucléaire, il y de quoi les occuper.

Les seconds plaident pour la préservation d'un patrimoine-paysage et pensent que défigurer un haut de côte ne fait pas partie des priorités environnementales. Je suis partagé sur cet avis : j'aime voir ces nouveaux géants tourner leurs ailes dans des lointains de couchers de soleil, parfois dignes, dans nos régions, des descentes de croix renaissances. En plus, les ciels rouges au couchant annoncent, chez nous, du vent pour le lendemain.

Non, moi, ce qui me navre – j'ai la même tendresse pour les moulins que Sancho Pança - c'est de voir les grandes ailes immobiles. Outre que ça me fiche le vague à l'âme – cette immobilité, on a envie de leur dire, secoue-toi, j'en vois même une qui tourne un peu plus loin, mollement c'est vrai, mais je m'interroge, pourquoi celle-là, un éclair, j'ai oublié le radar!!- je me pose des questions quand à la rentabilité d'une machine censée tourner pour fabriquer de l'électricité, et la vendre!


Bon, je sais que leur installation est subventionnée deux fois : une fois par des aides directes, par l'état, les collectivités etc. Une autre fois indirectement par le prix d'achat de l'électricité par EDF, trois fois, je crois, plus élévé que le prix de vente au client. Je passe sur l'encouragement prodigué par les chambres d'agriculture et par les agricultueurs eus-mêmes qui voient pousser dans leur champ des espèces qui rapportent (beaucoup) sans qu'il faille labourage, ni entretien, ni moisson.


Ce qui m'inquiète, dans une époque de néo-capitalisme triomphant, c'est qu'on puisse laisser, au prix où est achetée l'électricité par EDF, des machines coûteuses immobiles, avec une production nulle. Il me semble -mais là, je peux me tromper – qu'une machine peut et doit produire en continu. Arrête-t-on les centrales nucléaires quand elles produisent trop d'électricité? Non, on essaie de la vendre. Et l'électricité supplémentaire des certaines centrales hydro-électriques sert à remonter l'eau de façon à regarnir la réserve d'eau en amont.


Un calcul simple – bien qu'établi au pif (il n'y a toujours pas de soleil) – montre que les éoliennes pourrraient se passer de subventions à l'installation si elles tourNAient en continu, comme de bons moulins. Faisons les tourner par tous les temps: cela réduira d'autant nos impôts.

Comment ?

Là encore la réponse est simple : il suffit d'alimenter en électricité (achetée à EDF) l'alternateur ( qui devient alors un moteur électrique, mais, côté technologie, tout le monde sait faire) qui fera tourner les ailes aussitôt que le vent sera tombé. D'un strict point de vue personnel, je n'aurai plus ces périodes de « sehnsucht », abattement psychologique qui fait suite à la vision d'ailes blanches immobiles au dessus des côtes de Meuse, et, délivré des ces inquiétudes métaphysique, je ferai gaffe aux radars.

Cette solution, peu coûteuse à l'installation et rentable par la revente du courant produit, , est tout à fait envisageable : un petit logiciel « start an stop » piqué à Citroen et adapté à la taille et aux caractéristiques électriquesde la machine, les câbles sont déjà là.

Elle règlerait de plus le différent entre écologistes : plus besoin de mettre ces monstres blancs en haut des côtes et en vue de sites protégés, enfin un environnement-paysage préservé. Certains pourraient même imaginer les cacher dans des friches industriels, entre tours de cracking désaffectées et crassiers exotiques, même dans les vallées (en fait, il y a juste besoin d'un peu de vent, parfois, pour le fun), voire des puits de mine désaffectés, où ils pourraient, avec ou sans courants d'air, aussi pomper l'eau (ce qui éviterait les effondrements – d'autres subventions sont à imaginer).


Voilà – et j'imagine que vous en serez d'accord- une réflexion sur l'avenir des éoliennes qui permet de faire un pas de géant pour intégrer ces échassiers électriques dans l'avenir radieux de notre nouveau monde écologique.



10/09/2009
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