toupour le zooh

Chronique d'opinion : 22 milliards d'économies!

Il faut se rendre à l'évidence: le couple de l'année- je ne parle pas de Carla-Nicolas mais de Sarkozy-Fillon – vient de nous démonter, par l'absurde évidemment, que le déficit public français, vous savez celui qui fait que « les caisses sont vides », que « l'Etat est en déficit », ce déficit qui est à la politique sarkozyenne ce que fut l'insécurité sous le gouvernement Chirac, une sorte de levier de peurqui permet de faire tout et son contraire, surtout son contraire,; que le déficit public de la France pourrait s'arrranger en quelques années. La démonstration qui suit, et qui reprend fidèlement les mesuress adoptées par Sarkozy-Fillon:

• 6 à 7 milliards gelés sur le budget par des mesures qui ne sont pas de rigueur mais vont toucher de plein fouet non pas l'existence des services publics -dont on souhaite garder les ruines pour montrer plus tard, leur dysfonctionnement – mais leur fonctionnement -on préférera par exemple embaucher des enseignants dans le privé, qui seront payés, comme actuellement par l'Etat.

• 15 milliards donnés aux plus aisés, voire aux plus riches, qu'on aurait pu ne pas leur donner et donc qui, naturellement, raisonnablement -mais Nicolas est-il raisonnable?- servir à éponger une partie de la dette publique : je les compte parce qu'ils sont là, disponibles pour les années suivantes : il suffit de supprimer les textes qui ont permis de transférer indûment cet argent de la collectivité nationale aux privilégiés.

• Donc, en admettant que ce train de mesures ne soit pas renouvelé, on peut donc estimer que la France a la possibilité, bon an mal an, de diminuer régulièrement sa dette publique d'une vingtaine de milliards d'euros. Ce que, avec un gouvernement engagés dans une réforme volontariste -dont je ne discute pas ici des argument – permettait une marge acceptable de réduction de la dette : 6 à 7 milliards pris aux pauvres, 15 milliards aux riches, même si c'est déséquilibré et injuste, la capacit é financière existait : elle existe toujours.

• Mais il faut alors, une vraie politique de réformes : pas un pet de canard dans la mare!

Par exemple, je me souviens que sous Fabius, alors Président de l'Assemblée Nationale, les députés avaient lâchés une partie de leur « trésor de guerre ». A ma connaissance, les Sénateurs qui gèrent quelques centaines de millions comme des petits vieux dans une absence totale de contrôle, n'ont jamais « rendu » une partie de ce patrimoine amoncelé depuis 1945 (et avant?) à la Nation. Il est vrai qu'ils font déjà don de leur personne : quand entendra -t-on un sénateur de gauche proposer une ponction dans ces caisses (noires) qui gèrent si mal, mais avec tant de privilèges, aussi bien pour les sénateurs que pour leurs employés, un patrimoine si considérable, dans un Etat si ruiné!

...et un cuistre : Darcos, héros de la République!

J'ai vu Darcos, professeur de l'enseignement supérieur- vous comprendrez que j'ai abandonné les majuscules- caler devant une opération bébête qui l'a ridiculisé devant les enseignants, les parents et, je pense, de nombreux élèves de sixième. En d'autres temps, c'est à dire à l'époque dont sa réforme se réclame, il aurait démissionné le lendemain. Programmes d'hier, peut-être, mais morale d'aujourd'hui: dans un gouvernement de cuistres, celui-ci n'a pas plus d'honneur que les autres.

Or, lui qui veut rétablir la règle de trois*- dont vous trouverez ci-dessous un exemple qui explique pourquoi ce « discours » fut abandonné- ne sait pas même l'appliquer, alors qu'il a du répéter ce genre d'exercice un certain nombre de fois – je suis de la même génération que lui mais je persiste à penser qu'il n'a pas du passer l'examen de l'entrée en sixième, auquel cas il aurait été recalé.

Voilà donc un ministre assez ignorant pour imposer en Primaire une opération qu'il ne sait pas faire. Je propose qu'on organise un session de certificat d'études 1960 (celui que j'ai passé) pour tout le ministère actuel , étant entendu que j'imagine bien que celui de 1920, celui de ma mère, est hors de portée des petits jeunes qui entourent notre Président.

* qui fait partie, je viens de le vérifier, de tout bagage scolaire d'un élève de CM2

(taper "programmes de l'Ecole Primaire sur votre serveur)

Voici l'exemple annoncé

Sachant que 432 vaches(on ira chercher le lait dans diverses fermes etc...) fournissent à la laiterie coopérative du bourg de Darcos-en-Périgord 5184 litres de lait par jour, combien faut-il de vaches pour donner 5 litres de lait.

Le texte de la règle de trois (surréaliste, souvenez-vous) est le suivant :

5184 litres de lait sont fournis par 432 vaches

1 litre de lait est fourni par 432/5184 vaches

5 litres de lait sont fournis par 432 x 5 vaches soit = 0,41 vaches

5184

Ce genre de « raisonnement » ne résiste pas au « discours », ce qui a conduit à utiliser les suites proportionneles, plus simples et plus « mécaniques » mais aussi adaptables à toutes sortes de problèmes pratiques, même celui des vaches